Certains chrétiens disent attendre que Dieu leur trouve une partenaire. Il faut en effet dépendre sur Dieu pour nos relations. Mais parfois, ces belles paroles cachent différentes craintes : celle de faire un mauvais choix, ou encore celle d’être rejeté.
C’est un scénario très fréquent : un enfant se présente devant un grand public pour son récital de piano. Nerveux, il fait plusieurs erreurs, et sort même de la scène sans terminer sa pièce tant il a honte. L’année suivante, cet enfant ne veut plus prendre de cours de piano. Non pas parce qu’il n’aime pas l’instrument, mais bien parce qu’il ne veut plus faire de récital et vivre une autre expérience possiblement humiliante.
Nous avons tous vécu des expériences humiliantes, et nous faisons tout pour les éviter, évidemment. Lorsque nous prenons le risque de donner notre cœur à une personne, nous prenons aussi le risque d’être rejetés, et de vivre une certaine humiliation. Et pour certains célibataires, souvent déjà blessés dans des relations précédentes, la crainte d’être à nouveau rejeté devient trop importante pour accepter de se lancer à nouveau dans l’aventure. Pour éviter d’affronter cette crainte, certains chrétiens n’ont d’amour que pour Dieu.
Pour éviter d’être rejetés à nouveau, certains chrétiens vont démontrer une grande foi, une grande hardiesse pour la Parole. Ils peuvent s’attacher à Dieu de toutes leurs forces parce qu’ils savent que Dieu ne va jamais les rejeter. Ils peuvent parfois devenir presque « trop spirituels », et devenir ainsi inaccessibles aux « chrétiens ordinaires ». En s’accrochant de toutes leurs forces à Celui qui ne va pas les rejeter, ils s’éloignent le plus possible de ceux qui pourraient les rejeter : leurs frères et sœurs. Or, bien que Dieu aime et chéri tous les moments où nous nous accrochons à Son cou, Il ne veut pas que nous nous séparions de nos semblables. Notre future partenaire est ici-bas, sur Terre.
Nous pouvons discerner cette crainte aussi dans leur façon de parler de leur future partenaire de vie. Les chrétiens qui ont la crainte d’être rejetés parlent beaucoup de mariage et peu de fréquentations. Ils espèrent presque cette parfaite personne va les attendre devant l’autel, sans avoir à passer par la période de fréquentations. Car ce sont durant les fréquentations que nous apprenons à nous connaître, que nos attentes grandissent, mais que les risques d’être rejetés sont aussi les plus grands.
Pour être délivré de cette crainte d’être rejeté, il faut d’abord être guéri de nos blessures relationnelles. Dieu est un expert pour réparer notre passé, et Il le fait en nous amenant dans le pardon. En pardonnant ceux qui nous blessés, et humiliés, nous nous donnons la chance de recommencer à faire confiance. Pour être délivré de cette crainte, il faut aussi apprendre à dédramatiser et à s’autopardonner. Si l’élève qui fait des erreurs lors de son récital de piano est clément avec lui-même, qu’il se pardonne de ne pas être parfait, il ne sera pas aussi traumatisé de l’expérience. Il en va de même dans les relations qui ne fonctionnent pas. Si nous acceptons d’être imparfaits, voire même de rire de nous-mêmes à certains moments, nous ne serons pas aussi traumatisés de nos erreurs.
Dieu nous aime, mais comme un bon parent, Il ne veut pas que nous nous isolions dans Sa présence. Il veut notre guérison, notre santé émotionnelle, et Il sera avec nous dans tous les petits pas que nous ferons pour ouvrir notre cœur à une future partenaire.