Le célibat n’est pas une maladie. Il y a même des avantages à être célibataire. Mais attention, un de ces avantages peut rapidement se transformer en danger.
Le message de Christ a toujours été le même. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis », a-t-il dit (Jean 15.13 LSG). Et Il nous l’a bien démontré en mourant sur la croix pour nous sauver. Même si nous n’aurons probablement jamais à faire le même sacrifice extrême que Jésus a fait pour nous, Il a tout de même dit : « C’est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » (Jean 15.12 LSG)
En tant que chrétiens, nous sommes appelés à servir les autres, voire même à donner ce que nous avons à ceux qui en ont besoin. « Il leur répondit: Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n’en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. » (Luc 3.11 LSG) Nous devrions être généreux même envers nos ennemis! « Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. » (Luc 6.29 LSG)
Nous entendons souvent des gens encourager les célibataires en leur disant : « L’avantage pour toi, c’est que tu peux faire ce que tu veux, quand tu veux, comme tu le veux! » Et c’est vrai, jusqu’à un certain point. Lorsque nous sommes célibataires, si nous avons le goût d’inviter une amie pour souper, nul besoin de demander l’avis à qui que ce soit. Une fois mariée, il faut demander à notre partenaire si lui aimerait recevoir de la visite ce soir-là. Par amour, nous ne voulons pas imposer nos décisions. Il en va de même pour plusieurs autres détails de notre vie.
Dans un couple (en santé), nous ne sommes plus maîtres de nous-mêmes, nous sommes au service de l’autre (Éphésiens 5.22-33). Célibataires, nous n’avons pas cette restriction. Or, il faut faire attention : cette « liberté » peut facilement devenir de l’égocentrisme.
Célibataire depuis plusieurs années, une femme avait l’habitude de regarder toujours la même émission, tous les mercredis. Lorsque sa soeur lui demanda de venir prier pour elle, un mercredi soir, elle s’excusa le plus poliment possible. Elle aurait pu enregistrer son émission, et l’écouter plus tard. Mais ce n’était pas qu’une émission, il y avait tout un petit rituel autour de son émission. Elle se mettait en pyjama, se faisait un latté dans sa tasse préférée, s’enroulait dans une couverture et se mettait en petite boule dans son sofa. C’était sa petite soirée à elle. Puisqu’elle était célibataire depuis plusieurs années, elle avait développé ce petit rituel qui lui faisait plaisir. « C’est ma vie, j’ai bien le droit de faire ce que j’en veux : et ce soir, c’est non », s’est-elle dit.
Et c’est là son erreur. Christ est mort sur la croix pour sauver notre vie de la mort éternelle. Or, pour être sauvé, il nous faut non seulement accepter le sacrifice que Christ a fait, et reconnaître que Christ est notre Sauveur; mais il nous faut aussi lui donner notre vie en retour - Christ devient ainsi notre Seigneur. Être sauvé signifie que notre vie Lui appartient, nous ne pouvons plus dire : « C’est ma vie, j’ai le droit d’en faire ce que je veux. » Paul l’a bien exprimé dans Galates 2.20 (LSG) : « J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »
Les couples mariés (du moins ceux qui ont une relation saine) développent l’habitude de « se sacrifier » pour l’autre. Or, pas besoin d’être marié pour pratiquer ce commandement de Jésus. Nous pouvons le faire même lorsque nous sommes célibataires. Pour garder un bon équilibre entre « se donner » et « prendre soin de soi », il ne suffit que de laisser notre vie dans les mains de Dieu. Il faut le laisser Lui décider quand nous devons sacrifier notre soirée préférée et quand nous devons prendre un temps pour soi. Si nous pratiquons cette habitude de laisser Dieu décider de notre agenda, il nous sera plus facile, une fois mariée, de faire parfois quelques sacrifices pour l’autre.