Lorsqu’un pasteur lit le passage dans Éphésiens 5 qui dit que la femme doit être soumise, les femmes roulent les yeux et les hommes crient “Amen”! Or, ils ne devraient pas se réjouir trop vite, car eux-aussi sont appelés à être soumis.
Oui, dans Éphésiens 5.22, Paul demande aux épouses d’être soumises à leur mari. Mais cela ne devrait pas être vu comme quelque chose de dégradant. Ce que l’apôtre est en train de dire ici est que la femme est libre de faire ses choix, qu’elle a une volonté propre, des opinions bien à elle, qu’elle est intelligente et forte, mais que pour l’harmonie, pour la paix dans le couple, il serait mieux de laisser le dernier mot à l’homme lors des décisions importantes. La soumission citée dans Éphésiens 5.22 n’est pas une forme d’esclavage pour la femme et de domination pour l’homme. Elle ne diminue en rien la femme. Au contraire, il faut faire preuve de grande humilité pour arriver à laisser le dernier mot à l’autre.
En fait, cette humilité n’est pas seulement demandée aux femmes, mais à tous les enfants de Dieu. Dans l’Ancien Testament, le mot hébreux utilisé est “anav”. Difficile de trouver un mot français qui le traduit exactement. Dans le dictionnaire biblique Strong, on traduit “anav” par : “pieux, modeste, qui préfère porter les blessures que de les retourner”. Quelle forte définition!
Ce mot est utilisé pour décrire le caractère de Moïse dans Nombres 12.3 (LSG) : “Et l’Éternel l’entendit. Or, Moïse était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre.” Ici, le mot “anav” a été traduit par “fort patient”, mais lorsqu’on lit la définition du dictionnaire biblique, on comprend mieux le caractère de Moïse. Il avait l’attitude si humble, qu’il ne se défendait pas, il laissait Dieu le défendre.
Jésus avait le même caractère, tel que décrit dans Matthieu 11.29 (LSG) : “Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.” Ici, le mot grec traduit par “doux et humble” est “praos”, qui est comparable à “anav” en hébreux. Et effectivement, Jésus a préféré porter les blessures que de nous les retourner! Cette humilité, cette façon de s’effacer, est un des fruits de l’Esprit. Il est souvent traduit par “douceur”, comme dans Galates 5.22-23 (LSG). “Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n’est pas contre ces choses.”
Il faut être solide pour être capable de tourner l’autre joue. Ce n’est pas de démontrer de la mauvaise estime de soi. Le dictionnaire biblique Tayers a une sublime définition : “C’est de croire que Dieu veut toujours notre bien, alors peu importe où il nous conduit, nous Le suivons sans résister. C’est de dépendre sur Dieu au lieu de sur nos propres forces pour défendre notre point de vue. C’est d’accepter les blessures, sachant que Dieu va s’occuper des méchants, tout en utilisant ces injustices pour nous purifier davantage. C’est le contraire que de chercher notre propre intérêt.” (Traduction libre) Le dictionnaire rappelle que puisque c’est un fruit de l’Esprit, il faut demander au Saint-Esprit de nous donner ce trait de caractère, parce que de nous-mêmes, nous ne pouvons pas le faire.
Les avantages de se soumettre ainsi? Dans le Psaumes 37.11 et dans Matthieu 5.5, il est écrit que ceux qui prendront cette position hériteront de la Terre. Dans Ésaïe 29.19, qu’ils auront de la joie; dans Matthieu 11.29, qu’ils seront en paix. Voici quelques avantages de l’humilité. Ce que Dieu veut, c’est que tous ses enfants aient assez confiance en Lui pour arrêter de toujours essayer de gagner. Et si les deux partenaires ont ce désir : celui de ne pas vouloir gagner à tout prix, mais de tout faire pour que Dieu soit gagnant dans leur situation, il n’y aura aucun perdant. Nous sommes tous appelés à être doux, à être soumis.