La plupart des positions-clés dans les églises locales sont tenues par des personnes mariées. Et il y a plusieurs raisons à cela. Mais tiennent-elles vraiment la route? En quoi les célibataires peuvent-ils être utiles et s’épanouir à leur plein potentiel?
C’est souvent une source de frustrations pour les célibataires. Ces derniers veulent s’impliquer dans un ministère et postulent à un certain poste, et les candidats mariés prennent la place devant eux. Pour certains célibataires, le mariage devient presque un passage obligé pour s’investir dans le Royaume de Dieu, ce qui n’est pas une bonne raison pour se marier. Cela met une pression malsaine à trouver un partenaire à tout prix, ou éteint complètement la flamme d’un chrétien à s’impliquer. Il y a deux côtés à une médaille, tout comme à ce problème. Tentons donc de concilier ici ces deux mondes.
D’un côté de la médaille…
Pourquoi les autorités spirituelles ont-elles « peur » des célibataires? D’accord, le mot « peur » est peut-être exagéré, mais il règne effectivement une certaine méfiance. Il n’est pas question ici de la justifier, mais bien de l’expliquer. Les personnes célibataires désirent, la plupart du temps, se marier. Une fois qu’elles seront en couples, leur emploi du temps risque fort probablement de changer. Soit Dieu les conduira dans un tout autre ministère ensemble, soit les obligations de la vie les obligeront à réduire substantiellement les heures qu’elles donnaient à l’église. Pour un pasteur, il peut être décourageant d’appointer une personne à un poste important dans l’église, sachant qu’elle risque de partir après un an ou deux, une fois mariée. En ce sens, le célibataire peut être vu comme quelqu’un d’instable.
Lors de la sélection d’un candidat à un poste d’autorité dans l’église, le pasteur est fortement encouragé à suivre les conseils de l’apôtre Paul. « Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Église de Dieu? » (1 Timothée 3.4-5 LSG) Être célibataire peut rendre « l’évaluation » plus difficile.
Enfin, il pourrait être difficile pour une personne qui vit des problèmes matrimoniaux de demander des conseils à quelqu’un qui n’est pas marié; ou qui a des défis parentaux à un célibataire sans enfant. Pour toutes ces raisons, nous pouvons comprendre la position des pasteurs.
Mais de l’autre côté de la médaille…
Or, même si ces arguments semblent bien logiques, il ne faut pas oublier les bénéfices que les célibataires peuvent apporter à une congrégation. Beaucoup de célibataires ont eu un impact gigantesque dans le Royaume de Dieu et même dans l’implantation des premières églises. Après tout, même Jésus était célibataire, non?
Si les parents peuvent rechercher de l’aide d’un autre parent, les célibataires peuvent aussi s’identifier plus facilement à d’autres célibataires lorsqu’ils vivent des difficultés avec leur situation. Appointer en autorité un célibataire de bonne réputation et stable dans sa relation avec Dieu peut permettre à plusieurs personnes dans la même situation de s’y identifier. Les couples mariés peuvent bien sûr venir en aide aux célibataires, puisqu’ils sont « passés par là » eux aussi, mais parfois il est bien de parler à quelqu’un « comme nous ».
La plupart du temps, les célibataires ont plus de flexibilité de leur horaire et aussi plus de disponibilité. C’est un avantage non négligeable pour servir le Seigneur. L’apôtre Paul considérait lui aussi comme un don d’être célibataire. « Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme. » (1 Corinthiens 7.32-33 LSG)
Il ne faut donc pas avoir peur des célibataires lorsque vient le temps d’établir un chrétien à un poste dans l’église. Les avantages et désavantages sont bien là d’un côté comme de l’autre; mieux vaut donc consulter l’Esprit de Dieu que les certificats de mariage pour appointer un serviteur. Et si vous êtes célibataires, ne vous offensez pas si vous n’êtes pas choisis. Respectez vos autorités et priez pour eux. Écoutez la voix de Dieu : peut-être la raison de votre refus n’a rien à voir avec votre statut social, et vous avez des points à améliorer. Mais si vous êtes persuadés d’avoir été écartés seulement sur la base de votre statut social, ne critiquez pas. Vous n’avez qu’à offrir vos services ailleurs, il y a un millier d’organismes communautaires ou religieux prêts à vous accueillir. Laissez Dieu vous conduire et entrez dans votre appel dès maintenant.