Avec la présence importante des médias sociaux dans nos vies, il est facile de tomber dans le piège des comparaisons avec les autres. Il faut donc être sur nos gardes : cette pratique est charnelle et n’a rien de bénéfique.
Il est difficile de ne pas se comparer aux autres. Exemple typique de cela : le gym. Nous nous plaçons à un appareil de musculation et le réglage est celui de la personne qui l’a utilisé avant nous. Si elle avait ajouté un poids de 40kg, et que vous n’arrivez pas à lever plus de 20kg, vous vous sentirez faibles. Si au contraire l’autre utilisateur n’avait ajouté que 5kg, c’est avec grande fierté que vous allez ajouter les 15kg de plus.
Vous direz peut-être qu’un peu de comparaison, une petite compétition, peut nous encourager au dépassement de soi. Et il est très bien de toujours chercher à s’améliorer, mais notre motivation ne devrait jamais être pour être meilleur que notre voisin. Paul compare la vie chrétienne à une course olympique. « Je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. » (Philippiens 3:14 LSG) Ce qu’il répète dans 2 Timothée 4:7 (LSG) « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. » L’apôtre ne mentionne jamais qu’il court pour arriver avant un autre, ou pour « battre » un autre coureur. Il court pour remporter le prix, ce qui semble signifier que tous les coureurs, peu importe leur vitesse, remporteront tous le même prix à condition qu’ils terminent la course.
Jésus aussi n’a pas beaucoup apprécié que Pierre compare son sort à celui d’un autre disciple. « En le voyant, Pierre dit à Jésus: Et celui-ci, Seigneur, que lui arrivera-t-il? Jésus lui dit: Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe? Toi, suis-moi. » (Jean 21:21-22 LSG)
Lorsque nous commençons à comparer notre vie à celle des autres, nous pouvons tomber rapidement dans la tristesse. « Toutes mes amies sont mariées, mais pas moi. » Cette attitude est généralement de l’envie, qui mène à la jalousie. Nous ne convoitons peut-être pas l’époux de notre amie, mais nous convoitons son statut social. Et tout cela : l’envie, la jalousie et la convoitise, ce sont des péchés. En fait, Dieu déteste tellement la convoitise, qu’Il l’a inclus dans ses 10 commandements! « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain. » (Exode 20.17 LSG) Dieu savait que la convoitise détruit notre joie et notre estime, et Il ne veut que notre bonheur.
Pourquoi devrions-nous arrêter de nous comparer?
1: Parce que Dieu ne veut pas, comme nous venons de l’expliquer.
2: Parce que cela est dommageable pour notre estime. Soit nous nous sentons misérables de ne pas avoir atteint ou obtenu ce que notre voisin est ou ce qu’il a; soit nous nous sentons supérieurs. Sur ce point, Paul était clair. « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. » (Philippiens 2.3 LSG)
3: Parce que nous n’avons jamais le portrait complet. Oui, votre voisin a peut-être quelque chose de plus que vous, mais vous ne savez pas ce qu’il a sacrifié pour l’obtenir. Le résultat que vous voyez sur les médias sociaux est le fruit d’un long processus. Vous n’avez probablement pas tous les détails, vous ne pouvez donc pas juger adéquatement. N’enviez pas le succès d’un autre : partagez tout simplement sa joie. « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. » (Romains 12.15 LSG)
4: Parce que c’est une bataille perdue d’avance. Le jeu des comparaisons n’a pas de fin. Si vous arrivez à copier le succès d’une personne, vous trouverez aussitôt une autre personne à un autre niveau et vous ne serez plus satisfaits de votre position. « Ce n’est pas en vue de mes besoins que je dis cela, car j’ai appris à être content de l’état où je me trouve. Je sais vivre dans l’humiliation, et je sais vivre dans l’abondance. En tout et partout j’ai appris à être rassasié et à avoir faim, à être dans l’abondance et à être dans la disette. » (Philippiens 4.11-12 LSG)
La comparaison vient nous voler notre temps d’adoration et de louange à Dieu. Nos prières deviennent des plaintes et des demandes, au lieu d’être empreintes de reconnaissance. Même notre santé peut en être affectée. « Un coeur calme est la vie du corps, mais l’envie est la carie des os. » (Proverbes 14.30 LSG) Comparez-vous à Christ, cherchez à Lui ressembler en tenant fermement la main du Saint-Esprit, et vous serez alors sur une bien meilleure voie.