Que vous ayez été enchanté ou farouchement opposé à la relation amoureuse de votre ami(e), si cette relation se termine, il y aura des coeurs brisés. Voici quelques conseils pour être vraiment un outil de réconfort.
Lorsque la rupture vient de se produire, ce n’est pas le moment de bombarder la personne avec des conseils du genre “tu aurais dû…” ou des paroles spirituelles du genre “Dieu en a un meilleur pour toi”. Quand le coeur saigne, il faut d’abord le panser, avant de le reconstruire. Même si vos paroles sont empreintes de foi, ce n’est pas de votre foi qu’une personne meurtrie a d’abord besoin, c’est de votre compassion. Romains 12.15 dit : “Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent.” Il y a un temps pour toutes choses, dit l’Ecclésiaste, même un temps pour pleurer (Eccl. 3.4). (Lisez cet autre article sur ce sujet.)
Sachez aussi que le coeur sera blessé peu importe la longueur de la relation. Même si votre amie a rencontré un charmant jeune homme en ligne, et qu’ils ne se sont vus que deux fois, si ce dernier la repousse, elle sera blessée. Ne banalisez pas la peine de votre ami même si vous, vous trouvez que cette relation n’avait rien d’une relation. Peu importe la durée (ou le sérieux) de la relation, la première approche à prendre devant un coeur meurtri c’est la compassion.
Maintenant, si vous continuez à pleurer avec votre ami pendant des semaines et des semaines, là, vous ne serez plus d’une grande aide. Offrez votre écoute à votre ami, qu’il soit à l’étape du déni (il refuse de croire que sa relation est terminée) ou l’étape de la colère, prenez le temps d’écouter, tout en vous mettant à sa place autant que possible. Toutefois, vous avez l’avantage d’être en dehors de sa situation, vous avez donc une bonne chance d’être moins embourbé d’émotions. Vous verrez peut-être la situation d’un autre oeil et vous pouvez demander doucement à la personne si elle accepte d’entendre votre opinion. N’imposez pas vos conseils. Il n’y a rien de plus irritant que des conseils non-réclamés.
Lorsque votre ami acceptera d’entendre votre opinion, restez positif. Aidez votre ami à trouver les côtés positifs de l’expérience qu’il a vécu. Même si la relation était vouée à l’échec, votre ami a peut-être appris davantage sur ses propres goûts, sur sa façon de prendre soin, sur sa façon d’exprimer ses besoins. “Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein.” (Romains 8.28 LSG) Même nos échecs ont un petit quelque chose de positif parce qu’ils nous apprennent des leçons et nous font grandir. Ils peuvent aussi être un des meilleurs moyens de nous rapprocher de Dieu, de le remettre en priorité.
D’ailleurs, prenez le temps de prier avec votre ami, même si ce n’est que pour quelques instants. La prière nous permet de remettre Dieu à sa place royale sur notre coeur. C’est une façon de dire tout haut que nous croyons qu’Il est plus puissant que nous, qu’Il est concerné pour nous, et qu’Il a un plan pour notre vie qui va bien au-delà que de ce triste chapitre. Ayez une prière empreinte d’espoir et de compassion; et mettez de côté les prières de lamentations. Après avoir dit “amen”, vous devriez tous les deux vous sentir relevés et remplis d’espérance. Si ce n’est pas le cas, analysez votre prière : vous avez certainement oublié un élément.
Enfin, tout cela (démontrer de l’empathie, donner des conseils réclamés et prier ensemble), ne se fait pas en une seule journée! Si vous voulez être vraiment une source de réconfort, vous devrez y mettre du temps. Votre ami a peut-être besoin de quelques moments seuls pour analyser ses propres émotions, mais ne vous éloignez pas trop. La solitude risque de prolonger ses souffrances; votre ami a besoin de savoir qu’il n’est pas seul au monde. “L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère.” (Prov. 17.17 LSG)