Combien d’heures pouvons-nous passer à réfléchir à notre situation, à ce qui pourrait nous arriver, à ce que nous aimerions avoir ou réaliser? Est-ce vraiment utile ou bénéfique de laisser nos pensées vagabonder? Pas si sûr…
À plusieurs endroits dans la Bible, Dieu nous encourage à ne pas nous inquiéter. Il ne veut pas que nous ayons peur de manquer de nourriture ou de vêtement (Matt. 6.25), car Il promet de prendre soin de nous. Il ne veut pas que nous soyons tellement préoccupés par le quotidien, que nous oublions de nous asseoir aux pieds de Jésus (Luc 10.41-42). Paul encourageait aussi les célibataires à ne pas s’inquiéter de leur statut social, mais plutôt à donner leur meilleur au Seigneur dans l’état où ils sont (1 Cor. 7.32).
L’inquiétude est probablement un des plus grands défauts de notre nature humaine. Nous le banalisons parfois, en niant d’être anxieux de quoique ce soit. Or, le mot grec utilisé dans le Nouveau-Testament, qui est généralement traduit par “inquiétude” a une définition beaucoup plus large que la crainte de quoique ce soit. Le mot “merimnao” est traduit, dans d’autres versions, par tout simplement “penser à”, “se préoccuper”, “être distrait par”.
Dieu ne veut pas que nous soyons “distraits” par notre statut social (lire cet autre article sur ce sujet). Il veut que nous restions concentrés sur notre appel, sur la croissance de son Royaume. Non pas parce qu’Il est un Dieu égoïste, qui ne pense qu’à ses besoins à Lui, mais bien parce qu’Il sait que lorsque nous travaillons dans notre appel, que nous le servons avec passion, c’est là où nous sommes le plus heureux, où nous nous sentons vraiment complets. Le mariage rencontre bien sûr un désir de camaraderie, de partenariat, mais il ne nous comble pas émotionnellement, et encore moins spirituellement. Seul le Saint-Esprit peut faire cela. Voilà pourquoi Dieu ne veut pas que nous soyons préoccupés par notre célibat.
Il y a une autre raison pourquoi Dieu ne veut pas que nous soyons inquiets, ou préoccupés, par quoique ce soit : l’inquiétude ne résout jamais nos problèmes. “Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie?” (Matt 6.27 LSG) Bref, s’inquiéter, c’est perdre notre temps.
Ce n’est pas seulement les célibataires qui s’inquiètent, bien au contraire! C’est un piège qu’il nous faudra toujours combattre. Parents, nous nous inquiétons de nos enfants. Nous ne sommes peut-être pas anxieux, mais nous pouvons passer des heures à nous demander comment sera leur rentrée scolaire, comment faire pour qu’ils aiment le Seigneur, et tous les autres scénarios qui commencent par “et si…” Si nous n’avons pas d’enfants, nous pouvons nous inquiéter de notre ministère, notre travail, nos parents, et même la météo! Et admettons-le, ce que nous avons imaginé, la plupart des scénarios que nous avons alimentés dans nos pensées, ne se sont jamais réalisés. Dieu veut nous épargner cette perte de temps. “Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous.” (1 Pierre 5.7 LSG)
Nous ne pouvons pas empêcher les pensées de venir dans notre esprit. Mais au lieu de les alimenter, en se parlant à soi-même, l’idéal est d’en parler avec Dieu. “Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces.” (Phil. 4.6 LSG) Si vous désirez vous marier, il est normal, parfois, d’imaginer ce que sera votre grand jour, ou encore votre petite routine de couple. Mais ne restez pas seuls dans vos pensées, parce qu’elles risquent rapidement de déraper. Entamez tout de suite une conversation avec votre Père. “Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas: Que mangerons-nous? que boirons-nous? de quoi serons-nous vêtus? Car toutes ces choses, ce sont les païens qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin.” (Matt 6.31-32 LSG)
“Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.” (Matt 6.24 LSG)