Étonnamment, il est plus facile d’accepter la souffrance, que la refuser. Plusieurs Chrétiens vont même jusqu’à dire que Dieu permet la souffrance pour nous apprendre quelque chose. Mais est-ce vraiment le cas?
Il est bien sûr impossible de vivre notre vie sans souffrance. Nous vivrons toutes sortes de peines et de blessures pendant notre temps sur Terre. Après tout, nous vivons dans un monde déchu, sous l’emprise du péché. Mais ce n’est pas parce que nous passons par là que Dieu désire nous voir souffrir. Il est un bon Père, et quel père laisserait ses enfants souffrir? Tous les parents veulent le bien de leurs enfants! “Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint Esprit à ceux qui le lui demandent” (Luc 11.13 LSG)
Ah oui? Et que dire du verset 2 Corinthiens 12.9? “Il m’a dit: Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi.” Il y a une différence entre une faiblesse et une souffrance. La faiblesse est un manque dans notre vie qui peut être comblé par la force de Dieu. C’est une excellente façon pour briser notre orgueil. Nous réalisons que nous sommes imparfaits et que nous avons besoin de Dieu et des autres pour accomplir son oeuvre ici sur Terre. Mais jamais Jésus n’a dit à un malade : “Je ne prierai pas pour toi, parce que c’est bon que tu souffres.” Non, Il a guérit tous les malades et délivrés tous ceux qui étaient oppressés par le diable. Être faible, oui; souffrir, non.
Ah oui? Et Jésus, lui, Il n’a pas souffert sur la croix? Bien sûr! Mais ce n’était certainement pas le plaisir de Dieu de voir Jésus souffrir. En fait, Dieu avait probablement envie de se lever de son trône et défendre son Fils, en voyant sa souffrance, mais Jésus a dit à son Père de ne pas le venger. “Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort” (Luc 23.34 LSG).
Il faut aussi identifier d’où vient notre souffrance. Parfois, elle vient de nos propres erreurs. Dans ce cas, notre souffrance doit nous amener à la repentance et nous amener à redonner à Dieu le règne sur notre vie. Si Dieu dirige nos pas, nous éviterons plusieurs pénibles échecs. “En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la tristesse du monde produit la mort” (2 Corinthiens 7.10 LSG).
Parfois, la souffrance nous vient des persécutions. Dieu est notre Seigneur et c’est justement en suivant son plan que nous sommes persécutés. Parlez-en aux premiers chrétiens qui ont souffert toutes sortes de souffrances horribles! Mais les pires souffrances sont toujours momentanés - il est terrible de se faire dévorer par un lion, mais la souffrance ne dure pas plus d’une journée! Et Jésus nous a encouragé que durant les persécutions, Dieu sera avec nous. En fait, Il a même dit que nos persécutions devraient nous rendre heureux! “Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux! Heureux serez-vous, lorsqu’on vous outragera, qu’on vous persécutera et qu’on dira faussement de vous toute sorte de mal, à cause de moi. Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous” (Matthieu 5.10-12 LSG). Mais Jésus ne dit pas que les malades sont heureux! Il dit que nous pouvons être heureux si notre souffrance est causée par notre obéissance, notre consécration à Dieu. Il est donc possible de souffrir, mais cela ne devrait jamais affecter notre état d’esprit, notre âme. Jésus critiquait même l’attitude des Pharisiens, qui marchaient avec un visage accablé lorsqu’ils jeûnaient. “Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense” (Matthieu 6.16 LSG)
Servir Dieu peut nous amener des souffrances : comme Paul l’a ressenti en tentant de former des disciples. “Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous” (Galates 4.19 LSG). Mais notre bon Père céleste ne nous laissera pas dans ces souffrances. Si nous tournons notre coeur vers Lui, Il nous rappelera qu’Il est celui qui convainc, qu’Il travaille en équipe avec nous et que c’est Lui qui se charge de l’impossible. Même si faire son oeuvre peut être difficile parfois, Jésus nous ramène toujours dans le repos. “Car mon joug est doux, et mon fardeau léger” (Matthieu 11.30 LSG).
Oui, Dieu est “Jehovah Rapha”, c’est-à-dire le Dieu qui guérit (Exode 15.26). Mais notre bon Père ne va pas nous envoyer la maladie pour nous faire comprendre qu’Il a la puissance de nous guérir! Un personnage qui cause une catastrophe pour sauver des gens n’est pas un superhéros : c’est un maniaque! Si la maladie nous atteint, nous n’avons pas à l’accepter, prétendant que c’est le plan de Dieu. Nous devons aller recevoir notre guérison à la croix, qui est encore efficace aujourd’hui. Dieu est glorifié par notre guérison, pas par nos maladies (Jean 9.1-7).
Lorsque nous souffrons, il est donc important de s’arrêter et se questionner pour connaître l’origine de cette souffrance. Est-ce que nous souffrons les conséquences de notre désobéissance? Alors repentons-nous. Est-ce que nous souffrons en raison de notre service pour Dieu? Alors laissons Jésus partager notre fardeau et nous apporter la joie. Est-ce que nous souffrons en raison d’une vilaine attaque de l’ennemi? Alors allons à la croix et laissons le sang de Jésus nous délivrer. Si vous souffrez, courrez dans la Présence de Dieu pour qu’Il vous indique votre prochain pas. Car ce n’est pas son désir de voir ses enfants souffrir.