Ce qu’il a fait vous a brisé le coeur. Vous devez lui pardonner, comme Christ l’a prescrit. Mais pour le pardonner, doit-il s’excuser? Et si la relation entre vous deux change, est-ce que cela signifie que vous n’avez pas pardonné?
Notre Seigneur nous demande d’aimer Dieu de tout notre coeur, d’aimer aussi nos frères et soeurs, et même nos ennemis. Par amour, Il nous demande aussi de pardonner ceux qui nous font du mal (Matthieu 6.12). Jésus nous a même montré l’exemple sur la croix. “Jésus dit: Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. Ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort” (Luc 23.34 LSG). Pardonner, c’est de renoncer à la vengeance. C’est de se libérer de l’offense pour pouvoir guérir. C’est de choisir de ne plus ramener cela à notre mémoire. Après tout, c’est ce que Dieu a fait lorsqu’Il nous a pardonné nos péchés. (Voir cet autre article sur le sujet.)
Vous devez pardonner, et cela, même si l’autre personne n’a aucune idée de ce qu’elle a fait de mal. D’ailleurs, à ses yeux, peut-être que son comportement n’avait rien de méchant. Mais si cela vous a blessé, vous devez pardonner pour éviter que la rancune produise des racines vénéneuses dans votre coeur (Hébreux 12.15).
Vient ensuite la deuxième partie : la réconciliation. Jésus nous a demandé aussi d’être des agents de paix. “Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu” (Matthieu 5.9 LSG). Si votre frère vous a blessé, vous devez le pardonner et ensuite, essayer de réparer votre relation. “Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation” (2 Corinthiens 5.18 LSG). Dieu nous a pardonné, mais lorsque nous nous sommes repentis, nous avons ensuite été aussi réconciliés dans notre relation avec Dieu. Le pardon est donné, même s’il n’y a pas de repentance. Mais il ne peut y avoir réconciliation sans repentance.
De la même façon, nous devons pardonner à notre frère qui nous a blessés. Mais nous devons aussi essayer de nous réconcilier avec lui en lui expliquant la situation. S’il s’excuse, il peut donc y avoir une réconciliation entre vous deux. Et idéalement, nous devrions toujours nous réconcilier avec nos frères et soeurs, pour garder notre unité spirituelle.
Vient ensuite la troisième étape : rebâtir la confiance. Nous ne devons pas faire confiance aveuglément. Nous devons être sages. La confiance est un sentiment qui peut prendre beaucoup de temps à créer. Lorsqu’un conflit survient, nous devons pardonner, nous réconcilier (si l’autre partie accepte), mais il est probable que la confiance soit à rebâtir et que cela prenne du temps.
Maintenant, si vous êtes à l’étape des fréquentations, et qu’un conflit majeur éclate entre vous deux, vous pouvez rompre votre relation. Puisque vous êtes tous les deux des enfants de Dieu, vous devez vous réconcilier et préserver votre relation spirituelle fraternelle, mais vous n’avez pas besoin de continuer votre relation amoureuse. Le temps des fréquentations est justement un temps où vous apprenez à vous connaître, où vous bâtissez votre confiance dans le but de vous engager pour la vie. Si la confiance est brisée avant même le mariage, vous n’avez pas à continuer et vous forcer dans cette relation. Vous réconcilier ne signifie pas que vous devez continuer votre relation. Il y aura bien sûr plusieurs petits conflits : vous êtes deux êtres imparfaits. Mais si le conflit est tel que vous n’avez plus confiance en cette personne, vous n’avez pas besoin de continuer cette relation.
Lorsque vous serez mariés, ce sera bien différent. Vous devrez réparer les pots cassés et rebâtir la confiance, car le divorce n’est pas une option. Mais tant que vous n’êtes pas engagés devant Dieu par les liens du mariage, vous avez toujours l’option de faire marche arrière. Et puisque vous êtes des enfants de Dieu, s’il doit y avoir une rupture, ce sera toujours fait dans le respect mutuel. “S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes” (Romains 12.18 LSG).