Parfois, nous tentons de cacher un péché par une bonne action. Ou encore, nous justifions notre écart de conduite en la spiritualisant. Mais cela ne plaît pas à Dieu, car Il préfère toujours l’obéissance.
À deux reprises, le roi Saül n’a pas obéi à l’Éternel. La première fois (1 Samuel 13), il était dans une position inconfortable. Ses ennemis le menaçaient et ses soldats commençaient à déserter. Tout cela parce que le prophète Samuel tardait. Dieu avait clairement dit que seuls les prophètes pouvaient faire les sacrifices pour attirer la faveur de Dieu. Mais Samuel était en retard. Ce que Saül désirait tardait et la pression montait. Une position dans laquelle se retrouvent parfois les célibataires chrétiens. Ils attendent un bon partenaire chrétien ou le moyen de le rechercher, mais pas de réponse. Et là, la pression familiale commence à monter. L’influence sociale s’alourdit et l’horloge biologique commence aussi à s’impatienter. Tout comme Saül, nous sommes tentés de prendre les choses en main, au grand déplaisir de Dieu.
Quelque temps plus tard, l’Éternel indique encore clairement au roi Saül comment traiter la situation dans laquelle il se trouvait, mais ce dernier a obéi à moitié (1 Samuel 15). Au lieu de détruire tout ce qui appartenait à Amalek, tel que prescrit, il a décidé de garder une partie des richesses. Lorsque le prophète l’a réprimandé, Saül a prétexté qu’il avait fait cela pour avoir quelque chose à offrir à l’Éternel. La belle excuse! “Dieu ne veut pas que je joue à la loterie, mais si je gagne, je vais lui donner la dîme de tous mes gains!” “Dieu ne veut pas que je sois en relation avec un homme non-chrétien, mais je vais l’amener à Dieu une fois que nous serons en couple.” Or Dieu n’a pas aimé le “cadeau” de Saül, Il aurait préféré que le roi lui obéisse au lieu de lui faire un cadeau.
Voici un autre exemple, qui pourra peut-être illustrer le sujet. Mon mari et moi avions dit à notre fille de 3 ans de ne pas jouer avec son matériel de peinture sans supervision. Mais elle passe souvent outre cette règle. Nous arrivons dans la cuisine et tout son matériel est étendu sur la table. La première fois que je l’ai surprise, elle m’a présenté son oeuvre : “un cadeau pour toi maman”! La table de cuisine, le plancher, il y avait de la peinture partout! J’ai quand même trouvé son attention très touchante et j’ai ramassé le dégât sans trop de grogne. Mais maintenant, après avoir désobéi à cette règle à plusieurs reprises, son oeuvre d’art n’est plus aussi plaisante. “Je préfère l’obéissance au lieu des cadeaux”, lui ai-je dit, en nettoyant encore la table et le plancher! Et cela m’a rappelé l’histoire du roi Saül. “Samuel dit: L’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Éternel? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers” (1 Samuel 15.22 LSG).
Célibataires : Dieu préfère votre obéissance à vos cadeaux. Nous avons peut-être une bonne excuse pour ne pas faire ce que Dieu dit, mais cela reste néanmoins une désobéissance. Nous sommes impatients ou égoïstes, nous agissons par manque de confiance ou par manque de soumission. Et cela ne plaît pas à Dieu parce qu’Il va devoir nettoyer tout le désordre que notre décision charnelle aura provoqué. L’ennemi est très bon à ce jeu, et vous pouvez compter sur lui pour vous donner des arguments favorables au péché. C’est la première chose qu’il a faite dans le jardin d’Eden, rappelez-vous. Et comme pour Adam et Ève, ou pour le roi Saül, notre désobéissance peut-être plus que salissante, elle peut nous faire perdre notre appel ou notre proximité avec Dieu.
Alors, arrêtons de justifier les élans de notre chair. Faisons confiance à Dieu, Il sait ce qu’Il fait et pourquoi Il demande ce qu’Il demande. Et soyez assurés que les récompenses qu’Il réserve à ceux qui obéissent sont bien plus grandes que ce que nous pourrions accueillir par nous-mêmes.