Nous sommes dans un temps où nous sommes encouragés à tenir ferme à notre point de vue, à faire valoir nos droits et réclamer notre dû. Pourtant, reconnaître nos torts est une attitude bien plus payante.
Dans un conflit, il est très rare qu’une seule des deux parties soit dans le tort. Généralement, les deux côtés du conflit ont des choses à se reprocher. La première étape envers la résolution du conflit est donc que chacune des parties reconnaît leurs torts et s’en repent. Lorsque les deux parties s’humilient ainsi, ils sont capables de se mettre au même niveau et ensuite ils peuvent construire ensemble, ou réparer ce qui a été brisé. “Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi” (Colossiens 3.13 LSG).
Lorsque nous reconnaissons nos torts, nous prenons une attitude d’humilité, nous piétinons notre orgueil. Et cela est une attitude qui est très valorisée par notre Père céleste. “De mêmes, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles” (1 Pierre 5.5 LSG). Rappelez-vous que c’est le péché d’orgueil qui a chassé Lucifer du ciel; c’est donc une attitude qu’il faut vraiment éviter.
Ce qui est considéré comme une faiblesse pour le monde est une force aux yeux de Christ. “Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique” (Luc 6.29 LSG). Si Jésus nous demande de ne pas réclamer notre dû lorsque nous sommes persécutés et donc innocent, ce principe s’applique encore plus lorsque nous avons quelque chose à nous reprocher!
Dieu nous demande d’être des agents de paix. “Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu” (Matthieu 5.9 LSG). Si nous faisons une erreur, il ne faut donc pas s’obstiner et essayer de faire valoir notre point. Car si nous tenons tête, nous ne pouvons pas procurer de la paix dans notre relation. Et comme le dit le verset, admettons-le, cela ne nous rend pas heureux non plus.
Ne pas admettre nos erreurs nous entraîne aussi souvent dans une mauvaise spirale de mensonge et de violence. C’est ce que l’exemple de David et Bath Schéba nous enseigne dans 2 Samuel 11. David avait mal agi en commettant l’adultère avec Bath Schéba. Or, au lieu d’admettre son inconduite, il l’a caché par des mensonges et même un meurtre! Cacher nos erreurs derrière un mensonge n’est certainement pas un comportement digne d’un enfant de Dieu, et cela n’aide nullement à rétablir une relation.
Lorsque nous prenons la décision que nous demanderons toujours pardon pour tous nos mauvais agissements, nous devenons assurément plus alertes et nous faisons plus attention à nos gestes. Par crainte d’avoir à nous humilier, nous agissons avec plus de sagesse et moins d’impulsivité.
Enfin, lorsque nous reconnaissons nos torts, cela nous met en position d’apprendre de nos erreurs. Si nous accusons l’autre pour cacher notre faute, nous nous enlevons bien sûr la leçon qui vient avec cette faute. Ne pas reconnaître nos torts nous empêche de grandir, de devenir matures et sages.
Chacun est responsable de sa propre croissance. Donc, si l’autre personne n’accepte pas ses torts, vous pouvez lui dire, mais ce n’est pas toujours une bonne idée. Ou si vous le mentionnez, faites-le après vous être vous-mêmes humiliés (et avoir admis vos propres fautes) et attendez que la tension soit plus basse. Et si l’autre personne refuse de reconnaître ses torts, tant pis! Vous, ne manquez pas l’opportunité de développer votre humilité et d’apprendre de vos erreurs.
Enfin, si vous n’avez vraiment rien à vous reprocher dans un conflit (ce qui est rarissime), cherchez quand même un moyen d’apprendre de ce conflit, une leçon pour vous rendre encore plus sage. Développez cette habileté pendant que vous êtes encore célibataire, parce que ce sera un atout que vous aurez à pratiquer souvent, une fois en couple!
“Avouez-vous donc vos fautes les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La prière du juste agit avec une grande force” (Jacques 5.16 SG21).