Lorsque nous entreprenons le ménage de notre maison, les as du rangement nous suggèrent de faire différentes piles : les choses à garder, à donner ou à jeter. Lorsque vient le temps de faire le ménage de nos pensées, nous pouvons faire de même.
Lorsque les Israélites étaient sur le point d’entrer dans la Terre promise, Dieu leur a demandé d’adopter certaines habitudes pour garder en mémoire les lois de Dieu (comme en les écrivant sur les poteaux de la maison dans Deut. 6.9) ou pour se rappeler de leur délivrance (comme en célébrant la Pâque dans Deut. 16.3). Nous aussi, nous devons prendre le temps de nous rappeler de certaines choses.
Par exemple, il faut prendre le temps de se rappeler de comment nous étions avant notre salut, se rappeler de quoi Dieu nous a sauvés. Cela nous permet de rester dans la reconnaissance et l’humilité. Si nous trouvons le chemin de la vérité difficile, que son étroitesse est inconfortable, lorsque nous nous rappelons d’où Il nous a sortis (Éphésiens 2.12), nous sommes encouragés à continuer.
Dieu nous encourage aussi à nous remémorer les prières que nous avons faites et qui ont été répondues (Psaumes 103.2). Lorsque nous prenons le temps de nous rappeler de tous les moments où Dieu nous a secourus, notre espoir grandit, nous croyons qu’Il peut le faire à nouveau (2 Corinthiens 1.10, Hébreux 13.8). Lorsque l’ennemi vient chuchoter à notre oreille que Dieu n’écoute pas nos prières, nous pouvons le faire taire en se rappelant de toutes les bonnes choses que Dieu a faites pour nous jusqu’à présent. C’est une arme très efficace contre le découragement.
Nous devons aussi prendre le temps de nous arrêter pour nous rappeler les préceptes de Dieu. À tous les jours nous devons le remettre sur le trône de notre coeur, nous devons nous repentir et choisir de faire Sa volonté (Matthieu 6.9-13). Il est facile de reprendre le contrôle sur nos projets et oublier d’écouter sa direction. Si nous prenons délibérément le temps de nous arrêter pour se rappeler de ce qu’Il nous a dit de faire et surtout de ne pas faire (Jacques 1.25), nous garderons notre pied d’un mauvais pas.
Nous pouvons aussi réfléchir aux leçons que nos erreurs nous ont apprises (Hébreux 12.5). Même les tempêtes qui nous ont surpris dans le passé, celles qui nous ont secoués sans que nous les ayons provoqués, peuvent servir de leçon de vie précieuse. Lorsque l’apôtre Paul nous dit qu’il oublie ce qui est derrière (Philippiens 3.13), il parlait de ce qui pouvait le gonfler d’orgueil (Philippiens 3.8). Il ne parlait pas d’oublier les bienfaits de Dieu ou les leçons apprises.
Par contre, il y a des choses que nous devons assurément oublier. Nous devons abandonner les offenses que les autres nous ont faites pour les pardonner (Matthieu 6.12). Nous devons choisir de ne plus les ramener à notre mémoire, tout comme Dieu l’a fait avec nos péchés. Nous pouvons nous rappeler des leçons apprises ou du témoignage de notre délivrance, lors de ces situations blessantes, mais nous devons choisir de ne pas garder rancune contre ceux qui nous ont blessés ou contre nous-mêmes. Le ressentiment? À jeter!
Tout comme Paul, il est bon d’oublier nos qualifications humaines pour rechercher l’approbation de Dieu seul. Il est bon d’oublier la logique et les raisonnements humains (Romains 12.2) qui constituaient jusqu’à maintenant la base de notre sagesse. Nous devons mettre nos talents et notre connaissance entre les mains de Dieu et le laisser utiliser ce qu’Il désire pour nous faire avancer. Les pensées de Dieu sont bien plus grandes que les nôtres (Ésaïe 55.9). Nos talents? À donner (à Dieu)!
Il y a donc des pensées qu’il faut abandonner et oublier, mais il y a définitivement plusieurs choses à garder en mémoire et à nous rappeler régulièrement.