Même ceux qui connaissent très peu la Bible, ont déjà entendu le message de Jésus, d’aimer Dieu de tout notre coeur et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Or, il est parfois bon d’évaluer où nous en sommes de ce côté-là.
Nous vivons dans un monde très égocentrique, où chacun cherche son propre intérêt. Nous voyons parfois, sur les médias sociaux, des personnes qui se prennent en photo en rendant service à quelqu’un dans le besoin. Leur dévotion envers les autres devient seulement un autre moyen de flatter leur orgueil et elle perd sa valeur. “Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vus; autrement, vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux” (Matthieu 6.1 LSG). Ce que nous devons faire, en tant que disciples de Jésus, c’est d’aimer notre prochain sans attendre d’y retirer une gratification quelconque. “Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n’agissent-ils pas de même?” (Matthieu 5.46 LSG)
Replaçons ce commandement dans notre quotidien. Votre voisin de palier a laissé son sac à ordure à côté de l’escalier au lieu de le mettre dehors. Dans cette situation, qu’est-ce que cela signifie d’aimer mon prochain? Les araignées ne vous importunent pas, mais votre collègue de travail en est terrifié. Dans cette situation, qu’est-ce que cela signifie d’aimer mon prochain? Vous avez un horaire chargé, mais votre vieille tante est seule à la maison et s’ennuie. Dans cette situation, qu’est-ce que cela signifie d’aimer mon prochain? À l’épicerie, il ne reste qu’un seul sac de farine et vous êtes deux clients à le convoiter. Dans cette situation, qu’est-ce que cela signifie d’aimer mon prochain? Et considérant toutes les anxiétés, les pertes de vie et d’argent, qu’entraîne la pandémie actuelle; comment pouvons-nous aimer notre prochain?
Jésus ne nous demande pas d’aimer notre prochain lorsque cela est convenable pour nous, ou lorsque la personne à aimer pourrait nous remettre la pareille plus tard. Notre Seigneur ne nous dit pas non plus d’aimer ceux qui sont aimables! Le mot “prochain” utilisé par Jésus dans Matthieu 22.39 est le mot grec “plesion” qui veut dire n’importe qui nous croisons, peu importe sa nationalité ou sa religion. Pour les Juifs, leurs “prochains” étaient seulement d’autres Juifs et Jésus les a réprimandés en leur racontant la parabole du bon Samaritain (Luc 10.30-37). Nos actions de grâce ne doivent pas avoir de conditions.
Évidemment, pour pouvoir offrir notre amour aux autres, il faut d’abord l’avoir nous-mêmes reçu de Dieu. Il est beaucoup plus facile de pardonner aux autres lorsque nous comprenons l’ampleur du pardon qui nous a été octroyé à la croix. Et cet amour, nous devons nous y plonger non seulement le jour de notre salut, mais à tous les jours. Nous devons nous remplir de son Esprit quotidiennement jusqu’au point où cela débordera sur nos prochains (Psaume 23.5). Si nous croyons que notre don de soi nous prive de quelque chose, si nous avons l’impression que nous serons perdants en aimant notre prochain, c’est que nous n’avons pas été remplis par la bonne source, celle qui est intarissable. “Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle” (Jean 4.13-14 LSG).
Et pourquoi parler de cela à des célibataires? D’abord, bien sûr, parce qu’aimer notre prochain n’est pas une suggestion de Jésus, mais un commandement. Ne pas le faire, c’est de commettre un péché. Mais en plus, pour un célibataire, aimer notre prochain est aussi une excellente école pour un futur mariage. Car aimer n’a rien d’une émotion. C’est un choix, c’est une action. Il ne faut donc pas se fier à nos papillons lorsque nous choisissons un partenaire, mais bien réfléchir à la question : “Suis-je prêt(e) à servir cette personne le reste de mes jours?” Si nous pratiquons déjà le commandement d’aimer notre prochain avec des étrangers, nous serons aussi davantage prêts à le faire pour la personne qui partagera notre quotidien. Enfin, une personne qui obéit à ce commandement, qui est généreuse et non centrée sur elle… c’est aussi toujours plus attirant!