Nous vivons dans des temps incertains et même angoissants pour certains. Et même si nous sommes chrétiens, cette atmosphère de peur peut s’infiltrer dans notre âme et affecter différentes parties de notre cœur. Mais Dieu a un antidote parfait!
Même si nous ne sommes pas de ce monde (Jean 17.14-16), nous pouvons certainement en être influencés. Lorsque l’angoisse règne autour de nous, il peut être plus difficile de rester dans la foi. Nous voulons parfois tellement bien nous intégrer au monde qui nous entoure, nous voulons être acceptés, que nous partageons leurs intérêts, leurs rêves, et parfois leurs craintes. Ce qui bien sûr n’est pas le plan de Dieu pour nous (Romains 12.2). Il faut donc rester sur nos gardes pour bien discerner lorsque nous sommes motivés par la peur, pour qu’elle ne nous emporte pas (1 Pierre 5.8).
Parfois, même notre jargon chrétien, qui a l’air bien spirituel, cache lui-même des craintes profondes et Dieu veut certainement nous en libérer. Car la peur ne vient pas de Dieu. Elle est apparue dans le monde tout de suite après le péché (Genèse 3.10); ce n’est donc pas un fruit de l’Esprit à coup sûr! Vivre sans peur ne signifie pas non plus d’être naïf et de se lancer tête première dans n’importe quelle situation, ou de tordre la Bible pour lui faire dire ce que nous voulons bien entendre (Luc 4.9-12). Des chrétiens sont morts parce qu’ils se sont mis à jouer avec des serpents venimeux en citant le verset qui dit : “Ils saisiront des serpents et ils ne leur feront pas de mal”. Agir ainsi n’est pas un acte de foi; c’est plutôt insensé.
Il faut donc faire attention aux peurs qui pourraient se cacher derrière certaines belles paroles bibliques mal utilisées. En voici quelques-unes qui sortent souvent de la bouche des célibataires chrétiens.
“J’attend que Dieu me l’envoie.”
Il faut bien sûr impliquer Dieu dans notre processus de recherche, mais certains célibataires ont seulement peur de se tromper et ils se cachent derrière cette belle phrase pour rejeter toutes responsabilités.“Je garde mon coeur.”
Une belle phrase tirée du Proverbes 4.23, mais qui parfois est une excuse pour un(e) célibataire pour justifier les murs montés autour de son coeur. De peur d’être blessés, ces célibataires préfèrent fermer leur cœur.“Je suis trop occupé à servir le Seigneur.”
Il est nécessaire de travailler pour le Seigneur, mais parfois certains célibataires chrétiens se cachent derrière leur emploi du temps chargé par crainte de perdre leur temps à chercher un partenaire. Au fond, ils ont peur d’être rejetés et de devoir tout recommencer.“J’attend un signe de Dieu pour me confirmer que c’est la bonne personne.”
Et ils peuvent rester en fréquentation pendant des années, prétextant attendre un signe quelconque de Dieu. Une attitude qui a l’air bien spirituelle, mais qui cache une peur de l’engagement.“Je prophétise que je rencontre mon mari (ou ma femme) cette année!”
Devant l’enthousiasme de ces proclamations se cache parfois tout simplement la crainte de rester célibataire.
Avons-nous ici identifier une de vos inquiétudes? Très bien, parce que Dieu ne veut pas que vous restiez enchaînés dans ces peurs. “Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces” (Philippiens 4:6 LSG). Dieu ne veut pas que nous soyons contrôlés par nos peurs, au contraire, Il veut nous voir en position de domination, Il nous a donné l’autorité même sur nos émotions. “A celui qui est ferme dans ses sentiments Tu assures la paix, la paix, Parce qu’il se confie en toi” (Ésaïe 26:3 LSG).
Alors, comment nous débarrasser de ces craintes? Par notre foi (dans les promesses de Dieu), par une bonne préparation et par quelques autres traits du caractère de Christ. Devant notre peur de nous tromper, revêtons-nous d’humilité (1 Pierre 5.5). Devant la peur d’être blessés, apprenons à maîtriser le pardon. Devant la crainte de perdre notre temps, envisageons nos relations comme des opportunités de service. Devant la peur de s’engager, choisissons d’aimer avec notre tête, pas seulement avec notre cœur. Devant la peur de rester célibataire, engageons-nous dans notre appel.
Nos peurs peuvent revenir à l’occasion, car nous vivons dans un monde déchu dont l’influence est très forte, mais prenons le temps de nous examiner régulièrement et d’amener ainsi toutes pensées captives à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10.5).