Nous aimons chanter à Dieu, Lui élever nos besoins et pleurer dans ses bras. Mais nous sommes rarement excités de nous repentir. Et c’est peut-être parce que nous avons oublié les bienfaits de la repentance.
La repentance est une action de base de la vie chrétienne. C’est le premier enseignement de Jésus. “Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire: Repentez-vous, car le royaume des cieux s’est approché,” (Matthieu 4:17 FRDBY). Même si elle fait partie de notre base spirituelle, la repentance est un peu mal comprise. Souvent, nous la comparons au regret. Nous demandons pardon d’avoir trop mangé ou d’avoir glissé un juron dans une conversation, et nous continuons ensuite notre vie. Ce n’est pas cela la repentance.
La meilleure définition de la repentance se trouve dans Actes 3.19. “Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés: en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du Seigneur”, (FRDBY). Se repentir c’est aussi se convertir. Se convertir c’est de changer de direction, de changer notre façon d’agir. Se repentir c’est de demander pardon d’avoir trop mangé de gâteau ou d’avoir glissé un juron, mais ce n’est pas complet tant que nous ne prenons pas aussi les moyens pour ne pas répéter ces péchés.
Or, changer nos habitudes est difficile. Non seulement parce que notre chair est forte, mais si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, c’est parce que nous aimons ces péchés et nous ne voulons pas les abandonner. La deuxième assiette est tellement délicieuse, nos jurons ont fait rire notre entourage… Nous ne voulons pas vraiment changer. Nous savons que Dieu ne veut pas que nous ayons des relations sexuelles avant le mariage, mais l’orgasme est si plaisant et le sentiment d’attachement est si réconfortant que nous ne voulons pas changer.
Or, le problème avec le péché c’est que nous le considérons seulement comme un plaisir interdit. Et personne n’aime se faire dire “non”. Mais la Bible nous dit que le péché est un esclavage. Nous sommes sous l’emprise de ce péché tant que nous n’y renonçons pas. Nous sommes enchaînés; cette chose nous contrôle. Nous voulons être libérés de nos dettes et nos maladies, mais nous ne réalisons pas que nous avons aussi besoin d’être délivrés de nos péchés parce qu’ils nous contrôlent. Lorsque Dieu nous demande de nous convertir, de renoncer à un péché, quand Il nous demande de changer nos habitudes pour ne plus céder à ce péché, Son désir est de nous voir libres. Il ne veut pas nous exaspérer, nous priver d’un plaisir, Il veut que nous ne soyons plus un esclave, Il veut que nous soyons libres. “Jésus leur répondit: En vérité, en vérité, je vous dis: Quiconque pratique le péché est esclave du péché. Or l’esclave ne demeure pas dans la maison pour toujours; le fils y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres”, (Jean 8:34-36 FRDBY).
Il est très difficile de changer notre chair nous-mêmes. Mais comme le désir de Dieu est de nous voir libres, Il nous a donné son Esprit pour combattre nos esclavages. “Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair” (Galates 5.16 LSG). Et parmi les atouts de l’Esprit, il y a “…l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance” (Galates 5.22 LSG).
Il faut donc changer notre façon de voir le péché pour être déterminé à s’en débarrasser. Si nous regardons notre péché comme un bourreau qui veut nous contrôler, nous serons beaucoup plus décidés à le combattre que si nous le voyons comme un plaisir interdit. Et en passant, il n’y a pas que les excès de table, les jurons et l’impudicité comme péchés. Si nous voyons la médisance comme un esclavage (“je n’ai pas pu me retenir de parler contre lui”), la rancune comme un esclavage (“je n’arrive pas à lui pardonner”), la peur comme un esclavage (“je ne peux pas contrôler ma peur”), la paresse comme un esclavage (“je n’arrive pas à me motiver à bouger”), nous allons peut-être devenir plus intolérants à ces péchés. La repentance n’est pas seulement un regret, c’est la décision de changer nos habitudes pour être libéré du contrôle que cette mauvaise habitude à sur nous. “Non peur, tu ne me contrôleras plus!” “Non paresse, je ne t’écoute plus.” Il est temps que nous prenions notre autorité et que nous retrouvions notre position de domination sur nous-mêmes. “ Tout m’est permis. Certes, mais tout n’est pas bon pour moi. Tout m’est permis, c’est vrai, mais je ne veux pas me placer sous un esclavage quelconque”, (1 Corinthiens 6.12 BDS).