Nous savons que s’inquiéter n’est pas bon pour notre santé. Mais il n’y a pas que les inquiétudes qui peuvent encombrer nos pensées au point de nous épuiser. Dieu nous donne une mise en garde à ce sujet dans sa Parole.
C’est peut-être un des premiers versets que les nouveaux chrétiens apprennent par cœur. “Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous” (1 Pierre 5.7 LSG). Ce verset, nous l’attachons souvent à Philippiens 4.6 : “ne vous inquiétez de rien”, ou à Matthieu 6.34 : “Ne vous inquiétez donc pas du lendemain”. Et c’est vrai, nous devons faire confiance à Dieu et ne pas douter qu’Il prendra soin de nous. Nous pouvons abandonner nos angoisses et nos craintes à ses pieds et être en paix dans notre cœur.
Or, le mot “soucis” dans le verset 1 Pierre 5.7 ne signifie pas seulement “inquiétudes”. Ce mot est la traduction du grec “merimna” qui signifie effectivement “anxiété”, mais aussi “soin”. Le verset nous recommande de nous décharger de toutes les petites choses dont nous devons prendre soin : il est ici question de notre liste de choses à faire. Le concept de “charge mentale” n’est pas quelque chose de nouveau! Dieu en parlait déjà dans sa Parole! Ce sont toutes ces pensées que nous avons qui viennent nous distraire de Dieu. Le mot “merimna” est un dérivé du mot “merizo” qui signifie “diviser en différentes parties”. Dieu veut avoir toute notre attention, et non pas un cœur divisé.
Le mot dans 1 Pierre 5.7 est le même utilisé dans Matthieu 13.22. “Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse.” Les soucis du siècle ne sont pas seulement les inquiétudes, mais aussi tout ce qui demande notre attention; tout ce qui accapare nos pensées. Et Jésus l’indique clairement ici : notre liste de choses à faire peut étouffer la Parole de Dieu et la rendre infructueuse. Vous est-il déjà arrivé de lire un chapitre dans la Bible et de le terminer sans vous rappeler ce que vous avez lu? Tout cela parce que vous pensiez à autre chose pendant votre lecture. Nos préoccupations, même si elles ne nous inquiètent pas, empêchent la Parole de pénétrer profondément en nous. Et c’est bien sûr quelque chose que Dieu ne veut pas pour nous! Il veut notre complète attention.
Par défaut, nos pensées vont vagabonder. L’apôtre Pierre nous dit ici que pour être capable de se concentrer sur Dieu, il faut se “décharger”. Cela demande un effort de notre part. Le mot original grec traduit par “décharger” est “lancer”, comme lorsque les gens lançaient leur manteau sur l’âne et devant l’âne sur lequel était monté Jésus, à son arrivée à Jérusalem (Luc 19.35). Il faut faire violence à ces pensées qui nous envahissent. “Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ” (2 Corinthiens 10.5 LSG). Notre liste de choses à faire peut nous empêcher de connaître Dieu; il ne faut pas prendre cela à la légère.
Il faut prendre la décision de renouveler nos pensées (Romains 12.2) et ne pas se laisser aller par le courant. Car c’est lorsque nous arrivons à donner notre attention à Dieu que nous comprenons sa volonté parfaite. C’est dans le contrôle de nos pensées que nous trouvons le repos (Ecclésiaste 2.22). C’est dans le frein que nous mettons à nos pensées que nous pouvons entendre la voix de Jésus (Luc 10.41). Notre Sauveur prenait des temps à l’écart de tous pour prier, pour être certain de ne pas être distrait. C’est ce qu’Il a aussi enseigné à ses disciples de faire. “Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra” (Matthieu 6.6 LSG). Il faut apprendre à “fermer la porte” à notre liste de choses à faire pour avoir un temps de qualité avec notre Père.
Vous pouvez mettre sur papier ce que vous avez à faire, pour le sortir de vos pensées lors de votre temps avec Dieu. Vous pouvez vous imaginer que toutes vos préoccupations sont de gros sacs que vous lancez au pied de la croix. Vous pouvez vous imaginer devant le trône de Dieu et commencez à le remercier pour toutes ses bontés (Psaumes 94.19). Mais vous devrez être intentionnels, vous faire violence à vous-mêmes, sinon vous serez envahis de ces pensées. Et célibataires, Paul croit que vous êtes ceux qui auront plus facilement la victoire dans ce combat. “Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde…” (1 Corinthiens 7.32-34 LSG). Alors, profitez de votre célibat pour pratiquer cette habileté qui est nécessaire à votre croissance spirituelle.