La nuit où Jésus est né, les anges ont fait retentir un cantique glorieux dans les campagnes. Les bergers étaient émerveillés, remplis d’espoir. Pourtant, Jésus n’avait rien fait encore!
C’était une nuit merveilleuse, glorieuse! “Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son coeur” (Luc 2.19 LSG), sûrement avec un air étonné et émerveillé. Mais au petit matin, les anges étaient partis. Les poules avaient recommencé à picosser, les marchands parlaient fort dans les rues, et le mélange de sueurs et d’excréments d’animaux empestait encore l’air environnante. Alors que Jésus avait seulement une douzaine de mois, ses parents ont dû s’enfuir en Égypte pour éviter une tentative d’assassinat (Matthieu 2.13). Sa naissance avait été entourée de louanges d’une armée céleste, les plus pauvres des plus pauvres (les bergers) l’avaient exaltés, tout comme les plus riches des plus riches (les mages). Et pourtant, rien n’avait changé. Les Romains étaient toujours maîtres du pays, et Joseph était encore un simple charpentier. Ce n’est pas parce que le Sauveur entre dans notre vie que tout change immédiatement.
Nous sommes toujours si pressés, tout est urgent… Pourtant Dieu nous parle constamment de bien bâtir nos fondations. Notre esprit est immédiatement vivifié lors de notre salut, mais notre cœur et nos pensées doivent commencer le long processus de transformation. Notre chair va continuer de se battre pour retrouver sa place d’autorité dans notre vie et nous devrons continuer à lutter contre elle. Nous commençons dans la gloire, avec les anges qui se réjouissent dans le ciel, le jour de notre salut (Luc 15.10), mais le lendemain matin, nous réalisons que notre réalité physique n’a pas changé et nous devons apprendre à regarder aux choses spirituelles.
Il en va de même avec la promesse d’un mariage. Le jour où nous recevons cette confirmation du ciel, que nous réalisons qu’un mariage est dans les plans de Dieu pour notre vie, nous sautons de joie, nous crions “Gloire à Dieu”. Mais quelques jours plus tard (ou quelques heures!), voyant que rien n’a changé, nous oublions la promesse. Malgré la visite des anges à sa naissance, et les miracles qui accompagnaient son ministère, ses parents avaient arrêté de croire en son appel. “Les parents de Jésus, ayant appris ce qui se passait, vinrent pour se saisir de lui; car ils disaient: Il est hors de sens” (Marc 3.21 LSG).
C’est pour ne pas tomber dans le cynisme, dans le doute, que la Bible nous invite à rester dans la joie. “Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l’affliction. Persévérez dans la prière” (Romains 12:12 LSG). En restant dans la louange, nous nous préparons à entrer dans la promesse. Avant de voir le mur de Jéricho tomber, Dieu avait demandé à Josué de célébrer l’Éternel en marchant autour de la ville, en faisant retentir les trompettes. David dansait devant l’arche pendant qu’on la transportait jusqu’à la cité de David. À maintes reprises dans l’Ancien Testament, l’équipe de louanges marchait devant l’armée. Dieu nous demande de nous réjouir avant de voir la réalisation de sa promesse.
Et ensuite, par la foi, nous devons continuer à nous réjouir jusqu’à l’accomplissement de sa promesse. Sinon… nous pourrions passer à côté de sa promesse, et même, de ne pas la voir lorsqu’elle passera devant nos yeux. Alors, restons dans la louange, dans notre état d’émerveillement devant Sa parole. “Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur; je le répète, réjouissez-vous” (Philippiens 4:4 LSG)