Devant nos défis actuels, nous regardons parfois au passé avec envie. Tout semblait plus facile et plaisant, dans notre chapitre précédent. Nous tentons parfois même de retourner à ce passé; ce qui n’est jamais une bonne idée!
Soupirer en regardant le passé est un trait humain qui n’est pas nouveau. Après avoir été délivré du Pharaon, et nourri d’un pain céleste, le peuple d’Israël s’est lassé de la manne. “Nous nous souvenons des poissons que nous mangions en Égypte, et qui ne nous coûtaient rien, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et des aulx. Maintenant, notre âme est desséchée: plus rien! Nos yeux ne voient que de la manne” (Nombres 11.5-6 LSG).
Les enfants d’Israël se souvenaient de ce qui se trouvait sur leur table, mais étonnamment, ils ne se souvenaient pas des durs travaux, de l’esclavage qui les accablait. Et nous faisons aussi de même lorsque nous regardons notre passé. Nous songeons aux doux moments affectueux que nous avons vécu avec notre ex-partenaire, nous nous souvenons des repas à deux et de quelques anniversaires, mais nous oublions la raison pour laquelle nous avons choisi de divorcer. Ou encore, nous nous rappelons les aventures sexuelles que nous avions avant d’être chrétiens, des jeux de séduction excitants, mais nous oublions que nous n’avions pas de paix, que nous vivions une détresse, une mort intérieure, et que c’est pour cela que nous avons sauté dans les bras de notre Père céleste.
Lorsque nous vivons de l’ennui, ou de gros défis, dans notre situation actuelle, il est facile de regarder avec envie notre passé. Lorsque nous sommes dans un temps incertain, que nous ne savons pas quoi faire, que Dieu nous guide dans un chemin inconnu, nous pouvons avoir le désir de retourner à ce que nous connaissions. Le mot “manne” signifie d’ailleurs “qu’est-ce que c’est?”. Les concombres, les melons, les poireaux étaient des aliments bien connus, mais la manne? Une fois sauvés, nous entrons dans une vie qui nous est inconnue, où Dieu nous demande d’utiliser notre foi pour avancer au lieu de notre raison. Et lorsque les résultats semblent tarder, il est naturel d’avoir le désir de revenir en arrière, à ce qui nous est familier.
C’est aussi ce que les disciples de Jésus ont fait, après sa mort. “Simon Pierre, Thomas, appelé Didyme, Nathanaël, de Cana en Galilée, les fils de Zébédée, et deux autres disciples de Jésus, étaient ensemble. Simon Pierre leur dit: Je vais pêcher. Ils lui dirent: Nous allons aussi avec toi. Ils sortirent et montèrent dans une barque, et cette nuit-là ils ne prirent rien” (Jean 21.2-3 LSG). Pierre ne savait pas quoi faire, et il était déçu de lui-même d’avoir trahi Jésus, alors même si le Seigneur lui avait dit qu’il serait la “pierre” sur laquelle l’église serait bâtie, il a décidé de retourner à son ancien emploi; à ce qu’il faisait avant d’avoir été appelé par Jésus.
Il n’y a rien de mal à se rappeler certaines choses du passé. Comme nous rappeler nos erreurs (pour ne plus les refaire), les promesses que nous avons fait à Dieu ou nous rappeler les bénédictions que nous avons reçues. Mais lorsque nous regardons avec notre passé avec le désir d’y retourner, c’est là qu’il y a un problème. Paul prenait garde à laisser ses yeux sur le futur, mais si les jours à venir ne semblaient pas sûrs. “Frères, je ne pense pas l’avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant” (Philippiens 3.13 LSG). Dieu veut nous remplir d’un vin nouveau, mais pour cela, il faut être de nouvelles outres, sinon nous ne pourrons pas contenir la nouvelle vie qu’Il a pour nous (Luc 5.37-38).
Il en va de même pour notre vie amoureuse. N’enviez pas vos anciennes aventures ou relations; celles que vous aviez avant de donner votre vie à Dieu. C’est vrai qu’une relation amoureuse bâtie sur Christ n’a rien de semblable à une relation sans Christ. Ne faites pas de comparaison. Gardez plutôt les yeux sur le prix final, sur la vie éternelle et restez dans la foi. Même si vous ne comprenez pas ce qui se passe en ce moment, continuez à avancer en suivant la Parole de Dieu (Psaumes 119:105), et Il vous conduira à la Terre promise. Parce qu’à bien y penser, le passé… il n’était pas si beau que ça!
P.S. Parfois nous envions même la relation que nous avions avec Dieu dans le passé. Même si Dieu nous encourage à revenir à notre premier amour (Apocalypse 2.4), cela ne signifie pas que nous devons reprendre nos mêmes routines spirituelles. Nous avions peut-être l’air davantage spirituels avant, mais c’était aussi peut-être seulement beaucoup d’émotions. Nous avons pris de la maturité maintenant et nous ne pleurons pas autant sur nos genoux. Cela ne signifie pas que nous sommes froids. Il est peut-être seulement temps de découvrir une nouvelle façon de nous épanouir dans notre foi.