Jésus ne nous aurait pas demandé d’aimer nos ennemis si c’était naturel. Et même si nous ne considérons peut-être pas nos “ex” comme des “ennemis”, nous avons parfois de la difficulté à accepter que Dieu les bénisse. Une attitude à corriger!
Certaines relations se terminent relativement bien, et les ex-partenaires demeurent cordiaux; ils restent parfois même des amis. Mais dans d’autres cas, les ruptures sont horribles, blessantes, tout comme l’avait été les relations. Dans ces cas-là, nous espérons que Dieu enverra sa foudre pour nous faire justice contre cette personne qui nous a tant fait souffrir. Nous continuons à la suivre sur les médias sociaux et nous nous réjouissons lorsqu’elle affiche des malheurs qui lui arrive. “Bien fait pour elle!”, pensons-nous. Ou pour rester spirituel, nous déclarons : “Eh bien, il récolte ce qu’il a semé!” Mais si, au contraire, notre “ex” affiche de belles bénédictions qu’elle a reçues de Dieu, nous devenons aigres, sceptiques. Parfois cela nous mène même à être en colère contre Dieu. “Comment peux-tu la bénir après ce qu’elle m’a fait?”
Un célèbre personnage de la Bible a vécu exactement la même histoire. Jonas était un prophète d’Israël et Dieu lui avait demandé d’aller avertir les habitants de Ninive qu’ils allaient être détruits s’ils ne se repentaient pas. Hors, Jonas et ses contemporains détestaient les habitants de Ninive, la capitale du royaume assyrien. L’Assyrie était un ennemi des Juifs, un peuple barbare et idolâtre. Jonas désirait que Dieu les détruise, que la justice de Dieu éradique les Assyriens de la surface de la Terre. Alors, lorsque Dieu lui a dit de dire aux habitants de Ninive de se repentir pour être sauvés, Jonas ne voulait pas! Il ne voulait pas que les habitants de Ninive se repentent, certainement pas qu’ils soient sauvés! Et c’est pour cela que Jonas a pris un bateau pour une destination totalement opposée à Ninive. Mais nous connaissons la suite de l’histoire : pour sauver les matelots de la tempête, Jonas a été jeté par-dessus bord, a été avalé par un gros poisson qui l’a recraché sur le rivage de Ninive.
A contre-coeur, Jonas a quand même dit la prophétie aux habitants de Ninive, mais il est resté très vague. “Encore quarante jours, et Ninive est détruite!”, a-t-il crié en se promenant dans la ville. Il n’a pas expliqué à la population que Dieu pourrait les pardonner; en fait, il n’a même pas mentionné le nom de Dieu dans sa déclaration! Et malgré cela, le roi a vu dans ce message un besoin de repentance et il a forcé tout le peuple (et même le bétail!) dans un jeûne national. Dieu a été alors apaisé et il n’a pas détruit Ninive… au grand déplaisir de Jonas. “Cela déplut fort à Jonas, et il fut irrité. Il implora l’Éternel, et il dit: Ah! Éternel, n’est-ce pas ce que je disais quand j’étais encore dans mon pays? C’est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal” (Jonas 4.1-2 LSG).
Comment réagissez-vous lorsque votre “ex” reçoit une bénédiction de Dieu? Si vous êtes en colère, c’est peut-être un signe que vous n’avez pas pardonné. Peut-être que c’est une de vos collègues de travail qui vous exaspère. Vous avez le sentiment qu’elle vous a volé votre promotion et depuis, vous espérez seulement qu’elle fasse une erreur. Attention à cette attitude : vous pourriez finir dans un gros poisson! Lorsque Dieu nous demande d’aimer nos ennemis, cela inclut de recommencer à espérer qu’ils soient bénis. En fait, les apôtres encourageaient même les premiers chrétiens à honorer leurs gouvernements, même si l’empereur de l’époque les mettaient à mort de façon horrible. Alors même si le parti au pouvoir n’est pas celui pour lequel nous avons voté, nous devons prier pour eux une prière de bénédiction. La vengeance appartient à Dieu, tout comme la compassion, et c’est à Dieu de décider comment Il traitera chaque personne. Notre devoir est d’aimer et de bénir. “Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction”, (1 Pierre 3.9 LSG).
Vous avez le droit d’être en colère et de vous battre avec ardeur contre les puissances de ténèbres, mais il est votre devoir d’aimer et de bénir tout être humain. Oui, oui, même votre “ex”! “Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent” (Matthieu 5.44 LSG).