Nous sentons notre coeur battre plus rapidement, nous rougissons d’émerveillement, en la voyant pour la première fois. “Je suis amoureux!” Vraiment? Est-ce vraiment de l’amour ou serait-ce plutôt de la convoitise?
Beaucoup de célibataires confondent l’amour et “l’epithumia”, le terme grec utilisé dans le Nouveau-Testament pour décrire le laisser-aller à nos convoitises, nos envies, nos désirs. L’epithumia est une inclination naturelle qui porte les pensées de notre cœur vers ce qu’il considère comme quelque chose de bien à poursuivre et acquérir. Lorsque nous ressentons cela, il est bon de faire une pause pour se rappeler que notre coeur est trompeur, sournois, insidieux et dangereusement malade par sa méchanceté. “Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître?” (Jérémie 17.9 LSG). Notre coeur n’est donc en rien de fiable à déterminer ce qui est bien, même si nos pulsions les plus fortes nous disent le contraire.
La sexualité en est un excellent exemple. Bien qu’elle ne soit pas mauvaise en soi, car elle vient de Dieu et tout ce que Dieu a créé est bon, la sexualité est une bonne chose seulement si elle est pratiquée dans les limites permises par le Seigneur-Créateur et dans l’esprit du pourquoi elle a été donnée aux humains. Il en va de même avec manger, boire et dormir. Ce sont tous de bonnes activités, mais pas la gloutonnerie, l’ivrognerie et la paresse. La sexualité est bonne, mais non la débauche.
L’epithumia entre directement en conflit avec le 10e commandement qui interdit la convoitise; elle est opposée à la volonté de Dieu. Dans le Nouveau Testament, l’epithumia est souvent utilisé dans un contexte négatif (34 fois contre 3), ce qui en dit long sur la question! La vie de Samson nous démontre comment il a été constamment animé d’epithumia avec les femmes philistines, donc des femmes interdites par Dieu aux Israélites (elles n’étaient pas vertueuses, selon Dieu). Samson voyait une femme, la désirait, la prenait… et la quittait. Il ne construisait jamais de relation avec ces femmes car son seul désir était de prendre ces femmes pour assouvir son désir animal. Il était animé par cet amour epithumia, ou ce que nous considérons aujourd’hui comme un “coup de foudre”. En suivant cet élan, il a plongé dans la fosse de la chair. “Car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde” (1 Jean 2.16 LSG). Et en cédant à la chair, il a manqué le but de sa vie, c’est-à-dire qu’il a péché.
Le vrai amour que Samson aurait dû manifester consiste à entrer en relation et à se donner (corps, âme et esprit) à une femme selon le coeur de Dieu. C’est la volonté (et l’engagement) d’être son ami, son secours et son aide en tout temps, et à continuer cette relation par le symbole de l’union de leurs personnes en une seule chair (la sexualité selon Dieu). La sexualité selon Dieu est celle où Dieu est présent parce qu’il y a l’amour-agape entre les deux partenaires; l’amour tel que décrit dans 1 Corinthiens 13.4-7.
La connexion par l’epithumia se résume à l’apparence. Elle est allumée par un désir, un sentiment incontrôlable, qui doit être satisfait au plus vite. La connexion par l’amour-agape se développe par une compatibilité intellectuelle et de bons sentiments réciproques, par un engagement qui désire un attachement de corps, mais aussi d’âme et d’esprit. Cela exige une vulnérabilité dans la communication qui rend notre relation transparente et profonde. C’est ce qui produit une affection forte qui nous donne le désir d’offrir le meilleur de soi-même pour le bien de la personne que nous choisissons d’aimer. Une personne que nous choisissons d’aimer dans son entièreté!
Il peut bien sûr y avoir un peu d’étincelles au début de notre relation, mais cette flamme initiale diminue avec le temps. L’amour-agape, lui, ne mourra jamais, car Dieu est agape.