“Bah! Je ne crois pas dans l’amour…” Certaines personnes ont été si blessées par une relation passée qu’elles n’osent plus rêver à une belle histoire amoureuse. Pourtant, Dieu peut nous libérer de notre passé pour nous permettre d’espérer à nouveau.
La parabole citée dans Matthieu 18 nous enseigne une leçon très pratique et essentielle pour vivre en paix. L’histoire raconte qu’un homme devait l’équivalent de 100,000$ à un roi. Lorsque le monarque lui demanda de payer sa dette, l’homme supplia de lui donner plus de temps pour la payer. Touché, le roi a même fait davantage : il a effacé la dette de l’homme. Puis, cet homme rencontra un de ses serviteurs qui lui devait 10$. Il le prit à la gorge et le mis en prison pour payer sa dette. Le roi appris l’histoire et il fit revenir l’homme pour le gronder. “Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon comme j’ai eu pitié de toi?” (Matthieu 18.33 SG21). Et l’homme fut torturé jusqu’à ce que lui aussi ait tout payé. “C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur” (Matthieu 18.35 SG21).
Pourquoi l’homme a-t-il été aussi dur avec son serviteur? Peut-être était-il seulement méchant de coeur, mais aussi peut-être parce qu’il n’avait pas compris le pardon qu’il venait de recevoir. Il avait demandé au roi seulement un délai, pas d’effacer sa dette. Il n’avait peut-être vraiment réalisé qu’il avait été pardonné. S’il croyait qu’il devait encore cette énorme somme d’argent, s’il se sentait encore coupable, il serait normal qu’il soit en quête de toutes les petites sommes possibles pour rembourser le roi. C’est bien que le roi a prononcé un pardon, mais encore fallait-il que l’homme l’accepte et que sa vie soit transformée à cette nouvelle.
Parfois, nous avons de la difficulté à comprendre le pardon de Dieu, nous cherchons encore à rembourser notre dette envers lui, et cela nous fait devenir intransigeant envers les autres. Il est très difficile de pardonner notre “ex” ou toute autre personne qui nous a blessés, si nous n’avons pas d’abord nous-mêmes reçu le pardon de Dieu. Lorsque nous comprenons que l’offense qui nous a été faite était terrible, mais que ce que nous avons fait à Christ était 10,000 fois pire, cela nous aide à laisser aller la dette de notre prochain.
Peut-être que l’homme qui a reçu le pardon du roi l’a refusé dans son cœur. Ne voulant pas paraître faible aux yeux des autres, pour ne pas perdre la face devant le roi, il a gardé le désir de rembourser sa dette. Ce qui expliquerait pourquoi il a torturé son serviteur pour commencer à accumuler suffisamment d’argent pour rembourser la sienne. Parfois notre orgueil est si important que nous n’arrivons pas à voir nos propres offenses. Nous voyons aisément ce que les autres nous ont fait de mal, mais nous sommes trop aveuglés par notre orgueil pour voir les mauvaises choses que nous, nous avons faites.
La conséquence de tout cela? L’homme s’est retrouvé torturé, en prison. Et c’est exactement ce que nous devenons à l’intérieur de nous-mêmes. Nous sommes torturés par les mauvais souvenirs, notre coeur est emprisonné, incapable de s’ouvrir aux autres. Nous vivons dans un marasme émotionnel, nos paroles sont sarcastiques. Nous n’arrivons plus à croire au bonheur et à la liberté.
Il en va de même d’ailleurs pour toutes nos relations. Si nous avons été trahis en amitié et que nous n’avons pas pardonné sincèrement, nous n’arriverons pas à nous faire de nouvelles amitiés. Nous n’arriverons même pas à dire que l’amitié existe vraiment. Nous serons toujours sur nos gardes, suspicieux et intransigeants. Si nous n’avons pas pardonné cet employeur qui nous a congédié pour une injustice, nous serons caustiques dans tous nos lieux de travail. Si nous n’avons pas pardonné les pasteurs de notre ancienne église, nous n’arriverons pas à croire en la sincérité des autorités de notre nouvelle église.
Dieu a des projets de paix et de bonheur pour nous (Jérémie 29.11). Nous devrions être si enrobés de l’amour de Dieu que nous ne soupçonnons pas le mal dans nos relations (1 Corinthiens 13.5). Si nous sommes acerbes, c’est qu’il y a un manque de pardon (reçu et donné) dans notre cœur. Il faut être pardonné et pardonner les autres pour apprécier les cadeaux de la vie.