Nous savons qui Dieu est; nous savons que nous devons lui donner de la révérence. Mais parfois, généralement après une prière non-répondue, nous éprouvons bien plus que de la déception, nous sommes en colère contre Dieu. Que faire de ce sentiment?
Il est naturel d’éprouver de la colère contre quelqu’un qui nous a trahis, abandonnés, mentis. Nous pouvons éprouver aussi de la colère lorsque nous demandons à quelqu’un de nous rendre un service et cette personne ne le fait pas. Et puisque Dieu est une de ces personnes vers qui nous nous tournons pour toutes sortes de demandes, il est aussi très possible que nous éprouvions de la colère contre Lui lorsque nos prières ne sont pas répondues ou lorsque nous ne recevons pas l’aide que nous espérions recevoir. Il n’est pas rare qu’un célibataire chrétien ressente de la colère contre Dieu lorsque les années passent et qu’aucun prétendant ne se pointe.
La colère est un sentiment très naturel. Ce n’est même pas un produit de la chair, car Jésus s’est mis en colère contre les vendeurs du temple (Matthieu 21:12-13), et même Dieu le Père, a été en colère contre son peuple dans le désert (Nombres 32:13) et plusieurs fois contre les nations impies qui attaquaient son peuple. Tout comme plusieurs autres sentiments négatifs que nous pouvons éprouver, la colère est un sentiment qui veut nous enseigner quelque chose. Lorsque nous prenons le temps de nous parler à nous mêmes, nous pouvons mieux évaluer notre situation et prendre la bonne direction. “Pourquoi suis-je en colère? Est-ce que je pourrais réagir autrement?” Nous pouvons changer notre attitude en évaluant notre coeur. C’est vrai lorsque nous sommes en colère contre quelqu’un et lorsque nous sommes en colère contre Dieu.
Car la colère n’est pas un péché, mais elle est une porte d’entrée qui peut nous mener au péché. Caïn s’est fait mettre en garde. “Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui” (Genèse 4:7 LSG). David aussi avait appris cette leçon. “Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas! Parlez dans votre cœur, sur votre lit, et faites silence” (Psaumes 4:4 SG21). Et bien sûr, ce conseil est répété dans le Nouveau-Testament. “Si vous vous mettez en colère, ne péchez pas. Que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne laissez aucune place au diable” (Éphésiens 4.26-27).
Nous ne pourrons pas toujours régler nos comptes avant de dormir, mais nous pouvons nous parler suffisamment pour au moins abandonner la colère et penser à un moyen plus sain d’aborder la situation. C’est ce que nous devons faire avec les gens qui nous mettent en colère, mais aussi ce que nous devons faire lorsque nous sommes en colère contre Dieu.
Il est important de ne pas ignorer ce sentiment. Parfois, nous avons honte d’être en colère contre Dieu, alors nous cachons l’incident. Mais notre cœur aigri s’endurcit et il est facile de tomber dans le péché. Comme si le péché devenait une sorte de façon de punir Dieu, ce qui est ridicule bien sûr! Pourtant, c’est ce qui peut arriver et c’est pour cela qu’il est aussi important d’identifier ce sentiment négatif et l’adresser. Dieu ne rejettera jamais un de ses enfants qui vient à lui en colère et déçu de ne pas avoir eu la réponse ou la bénédiction qu’il désirait. Nous n’avons qu’à lire les Psaumes pour voir que ces sentiments peuvent arriver souvent et Dieu les écoute avec une oreille attentive. Mais comme le psalmiste le fait, élever à Dieu nos frustrations, Lui avouer notre colère contre Lui, n’est pas un point final dans notre discussion. Nous devons aussi garder une oreille attentive pour permettre à Dieu de s’expliquer et de nous faire voir la situation d’un autre œil. C’est ainsi que nos circonstances suivront le modèle des psaumes : un début négatif et tumultueux, et une fin remplie d’espoir et d’amour.