Dans un monde très égocentrique, l’empathie est une qualité qui se perd. Pourtant, Jésus nous a enseigné maintes fois à prendre cette attitude. Et pour un célibataire, pratiquer l’empathie maintenant peut assurer le succès d’un futur mariage.
Nous réagissons aux situations ou nous répondons à des discussions en pensant à nos propres intérêts. Penser à soi, c’est toujours notre première réaction, parce que c’est celle de la chair, celle de l’orgueil. Mais si nous voulons être des chrétiens, c’est-à-dire, si nous voulons être comme Christ dans ce monde, nous devons bien sûr faire violence à notre petit moi et développer l’empathie (Luc 10.30-37).
D’après le dictionnaire Le Robert, le mot empathie signifie : “Capacité de s’identifier à autrui dans ce qu’il ressent”. C’est, en quelques sortes, apprendre à lire entre les lignes lorsque quelqu’un interagit avec nous. Par exemple, si vous proposez une nouvelle idée dans une réunion de groupe, au travail, et qu’une de vos collègues à une mauvaise attitude et trouve tous les défauts à votre idée, comment allez-vous réagir? Serez-vous offensé de sa réaction et prêt à défendre vigoureusement votre idée en l’attaquant verbalement? Ce serait là une réaction très orgueilleuse, qui cherche à défendre son petit moi. Jésus nous a pourtant enseigné à briser cet attachement à notre image en étant prêt à présenter l’autre joue (Matthieu 5:39).
L’empathie que Christ nous demanderait de manifester dans une situation semblable à celle mentionnée plus haut, serait de démontrer au contraire un intérêt vers le bien-être de la collègue en question. Ce serait de penser : “Pourquoi réagit-elle aussi farouchement? Est-ce qu’elle va bien?” Être comme Christ serait de faire valoir nos points sans exiger un appui durant la réunion, et ensuite, aller parler en privée à cette collègue pour voir si elle va bien, si elle a des ennuis personnels pour lesquels nous pourrions prier pour elle, ou l’aider. C’est de passer l’autre avant soi, comme le disait Paul. “Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes” (Philippiens 2.3 LSG).
Colossiens 3:12 (LSG) a une autre belle définition de l’empathie : “Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous d’entrailles de miséricorde, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.” C’est une belle attitude qui est facile à avoir à l’église, pendant un temps de louange divin. Mais Christ nous enseigne à choisir cette position devant même des attaques personnelles, des conflits relationnels ou lorsque cela semble nous désavantager. C’est le type d’amour qui “excuse tout”, comme le dit 1 Corinthiens 13.7. Cela ne signifie pas que nous laissons les autres abuser de nous, mais c’est d’être toujours prêt à perdre un débat si cela peut nous aider à gagner notre frère ou sœur à Christ. Et c’est lorsque nous sommes comme Christ, en paroles et en conduite, que nous sommes les mieux placés pour les guider vers le salut.
Comme célibataire, ce beau trait de personnalité tiré directement du caractère de Christ nous rendra bien sûr plus agréable à vivre. Plusieurs prétendants ont peur de dire une mauvaise parole devant certaines femmes, parce qu’ils ont peur qu’elles éclatent de colère, qu’elles soient offensées. Si au contraire nous sommes des célibataires qui sont empathiques, nous n’allons pas rejeter un prétendant maladroit, nous allons lire entre les lignes de ses paroles farfelues pour voir son coeur. Et se pratiquer à lire entre les lignes maladroites d’un prétendant au bon coeur nous donnera aussi la capacité de discerner les cœurs mauvais derrière de beaux compliments. Enfin, une fois que nous serons mariés, l’empathie sera aussi bien sûr un outil essentiel au succès de notre mariage. Cela nous permettra d’être moins blessé devant des réactions amères, et nous disposera à considérer les intérêts de l’autre et du mariage avant les nôtres.
Pour manifester l’empathie, sans avoir l’impression d’être un perdant, il faut être bien affermi dans notre relation avec Dieu. Nous devons garder en tête notre but ultime (notre salut) et nous rappeler constamment de la puissance de Dieu (pour nous défendre, entre autres). Nous devons être si comblés par sa présence que nous n’avons plus besoin de faire valoir notre petit moi. L’empathie, que Christ nous a enseigné à avoir, commence sur nos genoux et demande beaucoup de pratique! Alors, n’attendons pas!