Nous sommes des humains, et par défaut, nous nous regardons avec des yeux humains. Nos faiblesses, nos défis et nos besoins nous sautent aux yeux. Mais Dieu, Lui, ne voit pas la même chose et c’est parfois bon de nous le rappeler.
C’est une histoire qui est souvent racontée à nos enfants, à l’école du dimanche. Un prophète du nom de Balaam devait se rendre à quelque part et son âne a refusé d’avancer. Au début, Balaam était fâché, mais son âne s’est mis à parler et à lui expliquer pourquoi il ne pouvait pas avancer! C’est le seul endroit dans la Bible où nous lisons qu’un animal a parlé; et c’est bien sûr une histoire qui amuse les enfants. Mais adulte, nous la lisons parfois un peu rapidement. Cette histoire est située en plein milieu du livre des Nombres, un livre qui décrit comment Israël se comportait pendant son pèlerinage vers la terre promise, et comment Dieu répondait (souvent avec répression). Il y a une longue liste de règles et de dénombrement. Ce n’est pas un livre pour les débutants. Le peuple se plaint souvent de Dieu et Dieu se plaint du peuple. La relation n’est pas à son meilleur, pourrions-nous croire.
Or, en plein milieu du livre, vient cette histoire vécue à l’extérieur du camp. Le roi de Moab, Balak, voit Israël camper près de chez lui, et il est terrorisé. “Et Moab fut très effrayé en face d’un peuple aussi nombreux, il fut saisi de terreur en face des enfants d’Israël” (Nombres 22.3 LSG). Sa solution : demander à un prophète de maudire Israël. Il va alors chercher Balaam qui a une très bonne réputation en la matière. Balaam consulte l’Éternel qui lui répond de ne pas maudire ce peuple. Balak lui demandera à maintes reprises de le maudire, mais chaque fois, Balaam va consulter l’Éternel et il n’aura que du bien à leur dire.
Alors qu’Israël ne cessait d’irriter Dieu avec leurs doutes et leurs plaintes, l’Éternel les regardait avec amour. “Il n’aperçoit point d’iniquité en Jacob, Il ne voit point d’injustice en Israël; L’Éternel, son Dieu, est avec lui, Il est son roi, l’objet de son allégresse” (Nombres 23.21 LSG).
Alors qu’Israël se plaignait de vivre dans des tentes et d’être errant, l’Éternel était en admiration. “Qu’elles sont belles, tes tentes, ô Jacob! Tes demeures, ô Israël!” (Nombres 24.5 LSG).
Alors qu’Israël se sentait impuissant face aux nations à affronter, l’Éternel savait déjà que son peuple aurait la victoire. “Dieu l’a fait sortir d’Égypte, Il est pour lui comme la vigueur du buffle. Il dévore les nations qui s’élèvent contre lui, Il brise leurs os, et les abat de ses flèches” (Nombres 24.8 LSG).
N’est-ce pas la même chose pour nous, aujourd’hui?
Nous nous sentons moches, loin des standards de beauté du monde. Mais Christ voit son église comme la plus belle épouse de tous les temps (Apocalypse 21.2).
Nous n’aimons pas notre odeur? Dieu reçoit nos sacrifices comme un parfum de bonne odeur (2 Corinthiens 2.15).
Nous nous sentons vieux? L’Éternel regarde à l’éternité et nous trouve très jeune. Il nous nomme même ses “enfants” (Éphésiens 1.5).
Nous nous croyons dans la défaite… Dieu nous voit entrer dans la victoire. Nous pensons que l’ennemi est puissant, mais Dieu voit son armée céleste aiguiser ses épées (Psaumes 34.7).
Nous nous sentons pauvres de ne pas avoir tout ce que le monde a. Mais Dieu nous voit comme un peuple consacré, à part, pur comme de l’or fin (1 Pierre 1.7).
Il est peut-être temps d’arrêter de regarder à nous-mêmes ou nos circonstances avec nos yeux humains, et demander à Dieu d’ouvrir nos yeux spirituels comme Il l’a fait avec le serviteur d’Élisée (2 Rois 6.17).
Évidemment, cette pensée peut aussi avoir l’effet contraire. Si nous croyons que nous sommes accomplis et que nous avons le succès, lorsque nous demanderons à Dieu de nous ouvrir les yeux, Il nous montrera peut-être notre pauvreté spirituelle (Apocalypse 3.17-18). Mais bon, espérons que ce n’est pas le cas aujourd’hui.
Si vous avez besoin d’encouragements, prenez un temps avec Dieu et demandez-Lui de vous aider à vous voir et voir vos circonstances avec ses yeux. Cela mettra certainement un sourire sur votre visage.