Lorsque nous devons prendre une décision ou analyser une situation, mieux vaut utiliser les faits que nos émotions. Ce conseil est pratique pour tous les domaines de notre vie incluant notre vie amoureuse.
Les autorités religieuses de l’époque de l’apôtre Paul étaient très en colère contre lui. Le témoignage que Paul rendait sur Jésus leur donnait une mauvaise réputation. Si ce que Paul disait était vrai, cela faisait d’eux des meurtriers. Piqués à vif, ils ne pouvaient pas analyser le message de Paul avec objectivité. C’est pourquoi l’apôtre a préféré être jugé par des Romains parce que ces derniers n’étaient pas liés par leurs émotions. “Quand il fut arrivé, les Juifs qui étaient venus de Jérusalem l’entourèrent, et portèrent contre lui de nombreuses et graves accusations, qu’ils n’étaient pas en état de prouver. Paul entreprit sa défense, en disant: Je n’ai rien fait de coupable, ni contre la loi des Juifs, ni contre le temple, ni contre César” (Actes 25:7-8 LSG). Enchaînés par leurs émotions, les Juifs en étaient venus même à porter des fausses accusations sur Paul. Sachant qu’ils étaient motivés par leurs émotions, Paul a choisi de faire analyser la situation basée sur des faits, sur la loi de l’époque, au lieu de sur leurs émotions. Une belle leçon que nous devrions faire beaucoup plus souvent dans notre vie.
Lorsque nous refusons d’aider un collègue de travail, sommes-nous motivés par nos émotions ou par un fait objectif? Est-ce que c’est parce que nous méprisons cet employé pour avoir volé nos idées? Nous sommes encore en colère contre lui et nous n’allons certainement pas le favoriser. Ce sont probablement nos émotions qui nous conduisent ici. Si nous analysons la situation d’un point de vue factuel, nous aurons peut-être une autre conclusion. Même situation à l’église. Sommes-nous conduits par nos émotions lorsque nous portons une admiration démesurée à notre pasteur, ou basons-nous notre relation avec lui sur des témoignages véritables? Si nous prenons le temps d’analyser les situations qui nous entourent en mettant les lunettes émotionnelles de côté, nous prendrons des décisions beaucoup plus sages.
Beaucoup de célibataires écartent un partenaire potentiel parce qu’ils disent ne pas avoir eu de coup de foudre. Les étincelles sont très agréables, mais elles ne sont pas fiables. Puisqu’elles vont finir par disparaître, pourquoi se fier à cela au départ? Même lorsqu’il est question d’aimer Dieu, notre prochain, ou d’aimer la personne qui partagera notre vie, l’apôtre Paul souhaitait que nous utilisions notre intelligence. “Et ce que je demande dans mes prières c’est que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence” (Philippiens 1:9 LSG).
Les émotions sont importantes; c’est Dieu qui nous les a données. Elles sont un bon indicateur de l’état de santé de notre coeur. Si nous éprouvons du mépris pour quelqu’un (ou envers nous-mêmes) c’est certainement parce qu’il y a là une blessure non-guérie, ou qu’il nous faut pardonner. Les émotions négatives sont donc un excellent outil d’introspection. Mais elles ne sont pas un bon juge des circonstances. C’est aussi ce que le prophète Jérémie avait constaté. “Le cœur est tortueux plus que toute autre chose, et il est incurable, qui pourrait le connaître” (Jérémie 17:9 LSG).
Lorsque nous sommes découragés ou au contraire, beaucoup trop excités d’une situation, il est bon de prendre le temps de réévaluer tout cela en séparant les émotions et les faits. Il ne faut pas oublier non plus de séparer la réalité visible de la réalité spirituelle! Les émotions ne sont pas objectives, mais nos yeux peuvent aussi nous distraire du plan de Dieu. “Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes” (Éphésiens 6:12 LSG).