Lorsqu’une situation ne va pas dans la direction que nous souhaitions, une des premières réactions humaines est de trouver une personne responsable. Et nous sommes prêts à blâmer tout le monde, même Dieu!
Dans toutes situations fâcheuses, il y a rarement un seul responsable. La grande majorité du temps, toutes les parties impliquées dans un conflit ont leur part de responsabilité dans un échec ou une dispute. Or, comme l’a bien décrit Jésus, il est beaucoup plus facile de trouver les erreurs commises par les autres que nos propres bévues. “Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil? Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère” (Matthieu 7:3 à 5 LSG).
Il est encore plus facile de jeter le blâme de notre misère sur nos gouvernements, les médias ou les grandes corporations. “C’est de leur faute si…” Peut-être que certaines décisions qu’ils ont prises n’ont pas été en notre faveur, mais pointer des doigts accusateurs ne nous aident pas à changer notre situation. Même dans nos relations amicales, nous pouvons avoir tendance à blâmer les autres lorsqu’une soirée prend une mauvaise direction, au lieu de faire des efforts pour changer la direction ou pour tout simplement s’excuser et quitter. Car c’est là la véritable conséquence dommageable de l’action de blâmer les autres : pendant que nous pointons nos doigts en accusation, nous nous plaçons dans une position de victime et nous ne faisons aucun effort pour régler la situation.
Puisque Dieu est tout puissant et que nous croyons fermement qu’Il a notre bien à cœur, nous pouvons aussi avoir tendance à le blâmer lorsque nos plans échouent. Nous pensons : puisqu’Il peut tout faire, c’est certainement de sa faute si nous sommes malades ou si nous sommes encore célibataires! Or, lorsque nous jetons le blâme sur Dieu, cela signifie que nous nous faisons le juge de Dieu! Car blâmer quelqu’un, c’est de trouver une faute chez lui; c’est de le condamner pour une action ou inaction qui nous a été dommageable, d’une façon ou d’une autre. Nous pouvons être en colère contre Dieu, mais le blâmer pour nos souffrances, c’est aller un peu trop loin.
Pour éviter de blâmer Dieu, il faut donc se rendre compte que la plupart de nos malheurs sont la conséquence de nos propres actions. “C’est la folie de l’homme qui pervertit sa voie, mais c’est contre l’Eternel que son cœur s’irrite” (Proverbes 19:3 SG21). Nous vivons dans un monde pécheur, depuis Adam et Ève, et nous pouvons tous souffrir en raison d’un péché de quelqu’un. Ce n’est pas le plan de Dieu de nous voir souffrir : Il a même envoyé son Fils pour nous sauver. Nous ne pouvons donc pas le blâmer de ce qui nous arrive. Nos difficultés peuvent nous rappeler que le péché apporte toujours des conséquences. Notre part est maintenant de sonder notre coeur et de suivre la direction de Christ pour obtenir un résultat différent.
Il en va de même avec nos autres relations. Au lieu de jeter la faute sur les autres, ou même de mettre la lumière seulement sur les bévues des autres, nous gagnons à prendre notre part de responsabilité et à apprendre de nos erreurs. Rares sont les gens qui choisissent délibérément de faire du mal aux autres. Si nous sommes remplis d’amour, nous pouvons donc calmer notre colère en nous rappelant de 1 Corinthiens 13:5, l’amour “ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal” (SG21). Lorsque nous serons mariés, il y aura plusieurs conflits ou déceptions. Nous serons tentés de jeter le blâme de notre souffrance sur notre partenaire. Ce qui ne sera bien sûr pas édifiant pour notre couple. Alors, pratiquons-nous dès maintenant, avec nos relations amicales ou même avec Dieu, pour refuser de jeter le blâme sur les autres. Prenons nos responsabilités et utilisons nos malheurs pour grandir et pour glorifier Dieu.