Combien de fois avez-vous porté une conclusion sur une situation, ou pire, sur une personne, sans même avoir posé quelques questions pour voir si vos présomptions étaient valides. Nous avons tous fait cette erreur. Il est temps de mettre un frein à cela.
Imaginez que vous êtes invités dans un repas partage (potluck) et à la table de desserts, il y a trois offres. Vous avez des biscuits industriels vendus à bas prix, une tarte aux pommes faite à la main et un somptueux gâteau finement préparé par une pâtisserie. En voyant les biscuits, peut-être penserez-vous : “Ah, cette personne n’aime certainement pas les desserts pour apporter ça”, ou encore “Cette personne doit être pauvre ou avare”. Ou peut-être penserez-vous positivement : “Enfin quelqu’un qui ne me jugera pas si je succombe à ces petits biscuits!” Viens ensuite la tarte préparée à la main. Peut-être penserez-vous : “Cette personne essaie de se vanter d’être une bonne cuisinière” ou encore “Je parie qu’il s’agit d’un produit végétalien”. Ou si vous avez une attitude positive, peut-être penserez-vous : “Oh, quelqu’un qui sait cuisiner! Chouette, nous pourrons cuisiner ensemble!” Et enfin, devant le gâteau sophistiqué, peut-être penserez-vous : “Cette personne est riche et ne s’en cache pas” ou encore “C’est certainement une personne pointilleuse”. Ou au contraire, vous penserez peut-être que cette personne est généreuse et tenait à offrir rien de moins que l’excellence.
Toutes ces pensées ne sont que des présomptions. Tant que nous n’aurons pas posé des questions à la personne qui a apporté le dessert, nous ne pouvons pas nous fier à nos pensées. Nous concluons trop souvent sans rien connaître de la personne devant nous. Une femme célibataire nous dit qu’elle est divorcée et nous pensons qu’elle est certainement une femme difficile à vivre, qu’elle a un mauvais caractère et ne savait pas tenir maison. Combien de personnes se sont détournées d’elle sans même poser des questions sur son histoire? Ou cet homme dans la quarantaine n’a jamais été marié. “Ah, il doit être un coureur de jupons, ou il doit avoir un problème avec l’engagement, ou il doit avoir un handicap quelconque…” Combien de personnes préfèrent ne pas ouvrir leur coeur à cet homme seulement basé sur des présomptions, sans poser de questions sur son histoire? Combien de célibataires ont levé le nez sur un(e) autre célibataire en concluant “Il ou elle n’est pas mon type”? Et cela, sans même avoir vraiment pris le temps de discuter avec la personne en question. Quel dommage!
C’est pourtant si simple de poser des questions. “Et moi, je vous dis: Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira” (Luc 11.9 LSG). Nous avons parfois peur de parler à une personne de l’autre sexe à l’église, craignant ce que les autres vont penser de nous si nous faisons cela. Pourtant, nous sommes des frères et soeurs, il ne devrait pas y avoir de barrières intellectuelles entre nous. Nous ne parlons pas ici de flirter avec tout le monde, mais tout simplement d’être à l’aise de discuter avec tout le monde. Combien de belles relations pourrions-nous développer si nous prenions seulement le temps de poser des questions, de “demander”.
Et nous faisons aussi cela avec Dieu! Devant un besoin, nous présumons que Dieu ne voudra pas y répondre alors nous ne Lui demandons pas. Ou nous oublions même qu’Il est intéressé à nous accompagner et nous menons notre vie comme bon nous semble. Même si Dieu connaît nos besoins, Il veut nous entendre Lui en parler. “Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces” (Philippiens 4:6 LSG). Comme le dit le verset, c’est lorsque nous discutons avec Dieu de nos besoins que nous pouvons être libérés de l’inquiétude. Dieu peut parfois répondre à notre besoin d’une façon extraordinaire ou seulement nous enseigner comment nous devons y répondre nous-mêmes. “Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice” (2 Timothée 3:16 LSG).
Parfois, Dieu utilisera d’autres personnes pour nous guider. Poser des questions pour s’instruire, demander des conseils, est une habitude très sage. Suivre son coeur, ou ses pensées, ce n’est pas une bonne idée. “Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents” (Ésaïe 5:21 LSG). Il faut apprendre à retenir nos pensées et à arrêter de présumer sans détenir les bonnes informations. Et pour obtenir la sagesse nécessaire pour prendre des conclusions saines, il faut ouvrir la bouche et demander. Prenons l’habitude dès aujourd’hui de poser des questions.
(Cet article est le résumé de la conférence “Demandez” présentée à Gatineau le samedi 17 juin 2023.)