Personne n’a besoin de nous apprendre la loi du talion (oeil pour oeil). Notre chair n’est satisfaite que lorsque notre agresseur devient une victime. Mais cette avenue ne produit que davantage de représailles. Dieu a un autre chemin à nous proposer.
Abdias est un tout petit livre, parmi les petits prophètes de l’Ancien Testament. Il n’y a qu’un seul chapitre, mais ce que nous en retenons est une leçon de vie qui nous sort du naturel. Ce chapitre est la parole de Dieu contre un des ennemis de ses enfants. Parce que les enfants de Dieu avaient mal agi, qu’ils s’étaient vautrés dans le péché, ils étaient dans un temps de marasme et de défaite. Le peuple d’Edom, qui n’aimait pas vraiment celui de Juda, se réjouissait de leurs malheurs. Et Dieu n’a pas apprécié cette attitude et a promis de défendre ses enfants.
Ce n’est pas nouveau comme histoire. Le grand frère a poussé sa soeur, par excès de colère, et elle est tombée et s’est fait mal. Plus tard, le frère revient de l’école en pleurs parce qu’un autre élève l’a poussé et il s’est blessé. La soeur regarde son frère sans compassion, le coeur rempli d’amertume, et elle se dit en elle-même : “bien fait pour toi!” Nous n’avons pas besoin d’apprendre à nos enfants à agir ainsi, c’est très naturel! En fait, nous gardons même souvent la même attitude envers des collègues de travail qui nous font souffrir. “Il s’est fait congédié : bien fait pour lui!” Et ne parlons même pas de notre “ex”… nous avons bien hâte qu’il “récolte ce qu’il a semé”, pensons-nous.
Cette attitude ne nous aide pas à ressembler à Jésus! Si nous poursuivons dans cette direction, nous allons devenir aigris, et même retenir notre générosité envers d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec notre situation précédente. Jésus nous demande de montrer l’autre jour, lorsque nous sommes traités injustement (Luc 6:29). Mais comment arriver à faire ça?
Le secret est dans Abdias. Nous devons laisser le Seigneur nous défendre. Au lieu de nous venger nous-mêmes, nous devons Le laisser nous faire justice. Nous aurons peut-être l’impression d’être perdant, sur le coup, mais Dieu ne laissera jamais son peuple dans l’opprobre. Nous réussissons à pardonner nos anciennes relations lorsque nous remettons les offenses entre les mains de Dieu et que nous le laissons Lui s’occuper de ceux qui nous ont fait du mal. Plusieurs autres passages dans la Bible offrent le même conseil. “Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur” (Romains 12:19 LSG).
C’est seulement lorsque nous remettons notre vengeance entre les mains de Dieu que nous recevons notre couronne de gloire. Lorsque la nation oppressée devient la nation qui règne, au lieu d’être en mode “répression” contre son ancien ennemi, cette nation devient un instrument dans les mains de Dieu pour étendre son Royaume (Abdias 1:21). C’est lorsque nous donnons la vengeance à Dieu que nous sommes ensuite capable de voir notre “ex” ou toutes autres anciennes relations avec les yeux de Dieu. Cela nous permet de les pardonner et même de les servir avec humilité. “Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s’il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien” (Romains 12:20-21 LSG).
Devant une offense, nous devons laisser Dieu nous défendre et refuser l’idée de vengeance. En prenant cette position, nous pourrons aimer sincèrement même nos ennemis et garder notre mission de faire connaître la grâce de Jésus à notre génération.