C’est une des dernières paroles de Jésus. Célibataires, nous pouvons aussi avoir parfois l’impression que Dieu nous a oubliés. Pourtant, malgré son questionnement, l’attachement de Jésus à son Père n’a pas changé. Une belle leçon pour nous aujourd’hui.
C’est dans le Jardin de Gethsémané que Jésus a commencé à ressentir le silence de Dieu. Jusqu’à ce moment, Il priait et Il recevait sa réponse. Des morts étaient même revenus à la vie, et une voix audible du ciel avait présenté Jésus comme le Fils bien-aimé de Dieu. Spectaculaire! Mais là, dans le Jardin, Jésus vit un moment d’angoisse profond et Dieu ne semble pas répondre. Trois fois Il a prié, demandant même l’appui de ses amis, et pas de réponse. Jésus est donc bien placé pour comprendre notre douleur lorsque nous sommes en angoisse dans une situation de notre vie. Lorsque nous tenons la main d’un bien-aimé, allongé sur son lit d’hôpital. Lorsque nous recevons une lettre de congédiement alors qu’un défi financier venait de commencer. Nous demandons à nos amis de prier avec nous, mais l’angoisse est quand même là. Le silence aussi. Les évangiles de Matthieu et Luc indiquent qu’un ange est venu le fortifier, comme un bon cantique ou un beau verset peut aussi nous apporter un réconfort. Mais pas la réponse.
Pour Jésus, ce moment d’angoisse n’était pas la fin de ses tourments. Il y a eu bien pire après : la trahison de Judas, le reniement de Pierre, et bien sûr, la souffrance inimaginable de la croix. Pas étonnant que sur la croix, Jésus a dit “Père, pourquoi m’as-tu abandonné” (Marc 15:34 LSG).
Mais de la même façon que Jésus nous a montré comment aimer notre prochain, comment pardonner ceux qui nous font du mal, comment être généreux, respectueux, accueillant… Là, à la croix, Il nous a montré quoi faire lorsque nous semblons subir le silence de Dieu. Jésus a bien sûr exprimé librement à Dieu comment Il se sentait, mais Il n’a pas commencé à douter du plan de Dieu. Il n’a pas arrêté de croire en l’amour de Dieu et en ses promesses. Devant un silence, c’est parfois ce que nous sommes tentés de faire. La souffrance est là et nous nous demandons si Dieu est vraiment concerné. A-t-il vraiment un plan pour notre vie? Nous en arrivons parfois même à douter que Dieu existe vraiment. Ce qui est bien sûr la direction que l’ennemi veut nous faire prendre.
Jésus nous a au contraire montré quelle parole nous devons prononcer, après avoir exprimé notre déception. “Père, entre tes mains, je remets mon esprit” (Luc 23:46 LSG). C’est ce que nous devons faire devant ce qui semble être le silence de Dieu : nous abandonner à Lui. Nous devons passer de la déception “Où es-tu Dieu?” à “Je m’abandonne à toi” (et non pas “Je ne crois plus”).
Jésus a prononcé cette parole juste avant de relâcher son dernier souffle. Et c’est une belle image pour nous. C’est lorsque nous choisissons de lâcher prier, de remettre cette situation entre Ses mains, que nous trouvons vraiment le repos. Ce n’est pas d’abandonner notre rêve, mais de remettre notre rêve entre les mains de Dieu. C’est de laisser le Seigneur agir en Son temps et à Sa façon. C’est lorsque nous laissons Dieu être Dieu de cette circonstance que nous trouvons vraiment la paix pour notre âme. Ce n’est pas seulement de choisir d’attendre après Dieu, mais de s’attendre à Dieu, c’est-à-dire de nous placer en attente de Sa direction, de Le laisser être au contrôle.
Lorsque nous vivons dans l’angoisse d’une prière non-répondue, lorsque nous pensons que Dieu est silencieux, Jésus nous comprend parfaitement. Il vient nous tenir la main dans notre temps de prière. Sa vie nous encourage à seulement faire confiance dans le Plan de Dieu.